En Indonésie, le procureur général a annoncé que des détenus dont des étrangers vont être exécutés cette année. Serge Atlaoui, qui figure sur cette liste, revient dans le couloir de la mort.
Il avait pourtant été épargné de l’exécution en Indonésie, il y a environ un an. Le français d’origine algérienne Serge Atlaoui a une nouvelle fois été parachuté dans le couloir de la mort.
Selon L’Est Républicain, le procureur général a annoncé que des détenus dont des étrangers vont être exécutés cette année, sans donner de détail sur leur nationalité ou la raison de leur condamnation. Et Serge Atlaoui figurerait sur cette liste. Le procureur général indonésien avait précisé que les détenus en question seront fusillés après la fête de l’Aïd, qui coïncide avec la fin du ramadan, célébrée le mercredi 6 juillet 2016.
Serge Atlaoui, condamné pour trafic de drogue et arrêté à Jakarta en 2005, a déjà été sauvé, l’année dernière, et a obtenu un sursis grâce à un recours de dernière minute. Alors qu’il devait être exécuté en même temps que huit étrangers d’origine australienne, brésilienne, philippine et nigériane, en plus d’un Indonésien, Serge Atlaoui a bénéficié d’un sursis qui lui a été notifié le samedi 25 avril 2015. A l’origine de ce sursis, sans doute les pressions diplomatiques de la France.
En effet, Paris avait haussé le ton les derniers jours qui avaient précédé la menace d’exécution, avec notamment le Président français, François Hollande, qui avait clairement menacé Jakarta en ces termes : « s’il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l’Europe parce qu’on ne peut pas accepter ce type d’exécutions ».