Après plus de 130 000 sondages menés auprès de ménages et 4 000 auprès d’experts à travers le monde, l’organisation World Justice Project a publié, ce mercredi 11 mars à Washington DC, son rapport « L’indice sur l’Etat de Droit ». Selon ce document, la République Démocratique du Congo est 31e sur 31 pays pour la région d’Afrique Subsaharienne.
Chaque édition de L’indice sur l’Etat de Droit, réalisé par le World Justice Project, mesure comment l’Etat de droit est vécu et perçu dans des situations pratiques et quotidiennes par le grand public du monde entier. Pour cela, la performance en termes d’Etat de droit est calculée sur la base de huit facteurs : Application des règlements, Contraintes aux pouvoirs du gouvernement, Justice civile et Justice criminelle, Gouvernement ouvert, Absence de corruption, Droits fondamentaux, Ordre et sécurité.
La RDC ne sort pas grandie de cette étude car le rapport classe la République démocratique du Congo en dernière place des pays d’Afrique subsaharienne suite à sa faible performance en matière d’Etat de droit. Le World Justice Project note que ce résultat illustre les facteurs mesurant les contraintes au pouvoir du gouvernement.
« La plupart des pays ayant enregistré un recul en termes d’Etat de droit dans l’indice 2020 avaient aussi enregistré un recul l’année précédente. Dans chaque région, une majorité de pays a enregistré un recul ou aucun changement dans leur performance globale en termes d’Etat de Droit depuis l’indice sur l’Etat de Droit du WPJ 2019 », souligne cette organisation indépendante impliquée dans le développement de l’état de droit dans le monde entier.
D’après ce rapport, les pays les plus performants d’Afrique subsaharienne sont la Namibie, le Rwanda et les Iles Maurice. A l’inverse, la Mauritanie, le Cameroun et la RD Congo sont les pays ayant les scores les plus bas de la région.
Par ailleurs, William H. Neukom, le fondateur de World Justice Project, fait savoir que ce résultat en Afrique subsaharienne et dans le monde est très alarmant : « L’état de droit n’est pas qu’une question de juges et d’avocats(…) C’est la pierre angulaire de communautés de paix, d’équité et d’opportunité. Nous sommes tous partis prenants de l’état de droit et par conséquent nous avons tous un rôle à jouer dans sa préservation. L’indice 2020 démontre que nous avons du pain la planche », a-t-il-dit.