Incident de tirs près du siège de la RTB : que s’est-il passé cet après-midi à Ouagadougou ?


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Des véhicules atteints par les tirs
Des véhicules atteints par les tirs

Des tirs ont été entendus cet après-midi près du siège de la Radio Télévision du Burkina (RTB). Des blessés ont été enregistrés ainsi que des dégâts matériels. Que s’est-il réellement passé ?

Le siège de la RTB, situé à côté du palais de Koulouba (Présidence du Faso), a été surpris cet après-midi par des tirs. Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB) citant elle-même des sources sécuritaires, il s’agit d’un « incident de tir ». Mais un incident qui a fait des blessés ainsi que des dégâts matériels.

Sur les réseaux sociaux circulent des images de véhicules stationnés avec des impacts visibles de balles et des vitres soufflées. Selon le site lefaso.net, une délégation ministérielle conduite par le ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a rendu visite aux blessés très tôt pris en charge, puis est allée constater les faits à la RTB.

Une tension latente

Que s’est-il réellement passé cet après-midi à Ouagadougou ? Pour l’instant, aucune information n’a été donnée sur les causes de cet incident ni les personnes impliquées dans les tirs. On sait que la situation sécuritaire du Burkina Faso reste fragile, puisque le pays demeure sous la menace des groupes djihadistes, en dépit des actions menées pour lutter contre le phénomène. On sait aussi que même si la junte semble avoir l’adhésion populaire, il y a de la tension, surtout avec les enlèvements de plus en plus nombreux des personnes qui ne tiennent pas le même langage que les dirigeants.

Des arrestations qui se font en violation de toutes les procédures normales en la matière et des droits les plus élémentaires des personnes concernées. Les dernières arrestations qui défraient la chronique de ce point de vue sont celle du médecin et activiste Arouna Loure qui remonte à trois semaines et celle de l’ancien ambassadeur du Faso en Libye et compagnon de Thomas Sankara, Mousbila Sankara, 80 ans, enlevé, ce mardi.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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