Incendies au Togo : des membres de l’opposition accusés


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Les « éléments de l’enquête », ouverte par les services de sécurité sur la série d’incendies qui a frappé entre le 10 et le 15 janvier 2013, des marchés togolais, dont le Grand marché de Lomé, ont été dévoilés vendredi par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Yark Damehane.

(De notre correspondant)

Selon M. Yark Damehane, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, ces incendies sont l’expression d’une « entreprise criminelle chargée de saper le moral des populations et de mettre à mal l’économie » du Togo. Celui-ci au cours de cette rencontre avec la presse a mis l’accent sur le mode opératoire des « incriminés ». « Entre le 5 et 8 janvier, deux importantes réunions ont été tenues au siège de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement). Au cours de ces réunions auxquelles ont participé Alphonse Kpogo, Jean Eklou, M. Adja et lors desquelles a été décidé ce qu’il fallait faire pour attaquer certains points sensibles de notre pays. Des cocktails Molotov ont été entreposés au siège du parti ANC, des bidons d’essence et des bombes artisanales ont été entreposés dans le bâtiment du Grand marché avec la complicité de certains gardiens. Certains ont été interpellés, d’autres sont en fuite », a déclaré le ministre.

Pour le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, dix-sept (17) personnes ont été interpellées pour « l’heure » dans le cadre de cette enquête. Il n’exclut pas l’interpellation d’autres personnes dans les jours à venir.

D’autres marchés tels que le marché d’Adidogomé, des villes Sokodé, Dapaong, les Sociétés CIB de la ville d’’Atakpamé et du quartier Adidogomé à Lomé étaient aussi dans la cible des « criminels », a révélé le ministre d’après qui l’ex-député Manty de l’ANC serait le « recruteur » des exécutants qui devraient mener ces opérations. « M. Manty est activement recherché aujourd’hui. C’est un devoir de tout citoyen de mettre la main sur lui lorsqu’il le trouve. Tous ceux qui composent le CST (le Collectif Sauvons le Togo) ont participé à ces opérations. Parmi les jeunes interpellés, il y a un à qui M. Adja a demandé d’incendier des stations d’essence. Ils se sont arrêtés à un million de franc. Naturellement le premier responsable du parti OBUTS Agbéyomé Kodjo, c’est pourquoi il a été demandé la levée de son immunité. Son degré de responsabilité sera déterminé par la justice », a annoncé M. Yark.

Le ministre a confirmé l’arrestation deux jours après d’un militaire qui, selon lui, a « tenté de mettre le feu à une station d’essence ». « Ce militaire a été interpellé. A l’entendre, il voulait fumer sa cigarette, mais il fait l’objet d’une enquête régulière par la même commission qui est en train de traiter les autres points », a martelé l’ancien commandant de la gendarmerie pour qui le gouvernement a décidé de « prendre ses responsabilités aussi bien en faisant venir des experts étrangers pour mener les enquêtes afin de poursuivre les auteurs. Ces experts n’ont fait que confirmé le caractère criminel de ces incendies », a-t-il fait savoir. « Le gouvernement ne lésinera pas sur les moyens pour que les responsables de ces actes soient exposés à la loi et dans toute sa rigueur où qu’ils se trouvent et peu importe qui ils sont », a-t-il ajouté.

Une perquisition a eu lieu samedi 26 Janvier au siège de l’ANC. Un ordinateur du parti a été emporté par le capitaine AKAKPO et ses éléments devant des centaines de militants alertés qui se sont rassemblés sur place. Cette descente de la gendarmerie au siège de l’ANC a eu lieu en présence de Me Zeus AJAVON qui a été rejoint plus tard par le président de l’ANC Jean Pierre FABRE.

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