
A Bukavu, un incendie ravageur a frappé la nuit du 14 au 15 mars.
Un violent incendie a ravagé le quartier de Cimpunda, à Bukavu, dans la nuit du 14 au 15 mars. Une fillette de 10 ans a perdu la vie dans ce drame qui a réduit en cendres une quarantaine de maisons, laissant des dizaines de familles sans refuge.
Un incendie d’origine inconnue dévaste Cimpunda
Aux alentours d’une heure du matin, les flammes ont embrasé l’avenue Mahenge, dans le quartier de Cimpunda. Les habitants, réveillés en catastrophe, ont assisté impuissants à la propagation rapide du feu, dont l’origine reste indéterminée. Selon Luc Ilunga, chef du quartier, 41 maisons ont été détruites, entraînant des pertes matérielles considérables et une situation dramatique pour les familles sinistrées.
La seule victime recensée est Lumière Kashashu, une fillette de 10 ans qui n’a pas réussi à échapper aux flammes. Pour de nombreuses familles, ce drame s’ajoute à une situation déjà précaire. « Nous avons tout perdu, il ne nous reste rien », témoigne Samuel Ushindi Miango, contraint de passer la nuit sous un abri de fortune avec ses proches.
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Un contexte de crise et d’insécurité
L’incendie survient dans un contexte difficile pour Bukavu, où la situation politique et économique exacerbe la souffrance des habitants. Depuis l’occupation de la ville par l’AFC/M23, les résidants vivent sous tension, soumis à des restrictions et une instabilité croissante. Emiliane Lushombo, venue en aide à sa mère sinistrée, exprime son angoisse : « Nous étions déjà dans la psychose à cause de la guerre, et voici un autre malheur. Nous avons besoin de paix et de sécurité. »
Face à cette tragédie, les habitants demandent une assistance d’urgence. Le maire de Bukavu, nommé par l’AFC/M23, s’est rendu sur les lieux et a promis une réponse dans les prochaines 48 heures. En attendant, de nombreuses familles restent sans abri, livrées à elles-mêmes sous les intempéries.