Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, rejette d’un revers de main les allégations remettant en question le bilan officiel et les conditions d’enterrement des victimes de l’incendie de la prison de Gitega, capitale politique du Burundi.
« La question de l’incendie de la prison de Gitega » était parmi les sujets abordés par le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son émission publique, au stade Intwari à Bujumbura. « Il y a des prisonniers qui ont succombé à leurs blessures à l’hôpital et le bilan est de 46 détenus morts », a déclaré le leader burundais, qualifiant des « ragots », les allégations mettant en cause le bilan et les conditions d’enterrements des victimes de ce drame.
Le 19 décembre, la Ligue des droits de l’Homme Iteka, une structure regroupant les organisations de défense des droits de l’Homme, a remis en question le bilan officiel de cet incendie, évoquant un bilan lourd « d’au moins 354 personnes » mortes, sur la base des témoignages des rescapés de ce drame. De son coté, l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi) avait qualifié « d’inhumain » l’enterrement des victimes de ce drame, indiquant que « les familles de ceux qui ont perdu les leurs n’ont toujours pas été informées ». Pour M. Ndayishimiye, « tout le monde sait qu’ils ont enterrés et de manière digne. Il y a même eu une prière. Et vous dites que vous ne savez pas où ils ont été enterrés, je pourrais vous y conduire si vous voulez », a-t-il dit lors de lors de son émission publique qui a mis ensemble les autorités burundaises et les citoyens.
Pour rappel, dans la nuit du 6 à 7 décembre, un incendie s’est déclaré dans la prison de Gitega, la capitale politique du Burundi. Ce drame avait causé « 38 morts dont 12 asphyxiés et 26 par brûlure profonde », avait annoncé Prosper Bazombanza, premier Vice-président du Burundi. Ce dernier avait rassuré que le gouvernement prendra en charge « les enterrements des disparus et la facture des soins de santé pour les blessés ».
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