Incendie à Casablanca : les patrons de l’usine de matelas en garde à vue


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Le propriétaire et le gérant d’une usine de matelas qui a pris feu samedi, faisant au moins 55 morts, ont été placés en garde à vue dimanche. Selon des experts, les normes de sécurité n’étaient pas respectées. Entre autres, des produits chimiques et inflammables étaient entreposés dans les locaux et certaines portes étaient verrouillées lors du drame.

Comment Rosamor Ameublements est-il devenu le tombeau de dizaines d’ouvriers ? C’est notamment pour répondre à cette question qu’Adil Mouraffeh et son fils Abdelali ont été placés en garde à vue dimanche. Ils sont respectivement propriétaire et gérant de l’usine de matelas de Casablanca qui a brûlé samedi pour une raison indéterminée, faisant au moins 55 morts et une dizaine de blessés.

Des experts ont mis en cause le non respect des règles de sécurité dans le bâtiment de quatre étages. Un avis que partage le commandant régional de la protection civile pour la wilaya (préfecture) du Grand Casablanca. « L’unité ne disposait pas d’outils de secours de base comme stipulé par la loi. Le travail se faisait à huis clos sous ordre du propriétaire. Ce qui explique le nombre élevé de victimes », a confié Mustapha Touil au site Magharebia.

Par huis clos, il entend que les portes métalliques étaient verrouillées et les fenêtres munies de barreaux. Ce qui expliquerait que les tentatives des ouvriers pour s’enfuir ont échoué et qu’ils se soient retrouvés piégés par les flammes. Des flammes qui se seraient rapidement propagées à cause des produits chimiques et inflammables nécessaires à la fabrication de matelas.

Devant le retard des secours, des habitants des alentours s’étaient réunis pour aider les travailleurs, qui étaient entre 100 et 300, selon les sources. Une mobilisation qui aurait permis de sauver plusieurs personnes.

Le roi Mohamed VI a donné des instructions pour soutenir les victimes de l’incendie et leurs proches. Une cellule psychologique a par ailleurs été mise en place pour les rescapés.

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