Près d’un mois après le rapt des 223 jeunes par Boko Haram, l’armée nigériane peine à retrouver, ne serait-ce des traces des lycéennes. Une situation inquiétante pour ce pays, le plus puissant d’Afrique.
La communauté internationale s’indigne, au Nigéria les familles et autres proches pleurent l’enlèvement des lycéennes, la grande muette reste… muette. Incapable de donner des assurances quant à la position des lycéennes enlevées. Une situation de plus en plus inquiétante.
La première puissance africaine a admis son impuissance face à Boko Haram. Sans détour, le Président Goodluck Jonathan a fait un appel du pied à son homologue américain, Barack Hussein Obama, afin de l’aider à retrouver les lycéennes enlevées par la nébuleuse Boko Haram. Et voilà qu’outre les Etats-Unis initialement sollicités, le monde entier se mobilise pour aider le grand Nigeria à retrouver ses « filles ».
Cette affaire des lycéennes enlevées met à nu les carences des services de sécurité du Nigeria en particulier, des pays africains en général. Comme disait l’autre, « en Afrique, surtout noire, la crème et les moyens de l’armée sont au service du Président ».
Cette idée est d’autant plus vraie que l’armée nigériane aurait été informée de l’imminence d’une attaque de Boko Haram contre le lycée où plus de 200 adolescentes ont été enlevées, le 14 avril, mais n’aurait pas réagi. C’est du moins une accusation d’Amnesty International, qui indique que l’armée n’a pu rassembler les troupes nécessaires pour stopper cette attaque, « à cause des faibles ressources dont elle dispose et de peur d’affronter les groupes armés souvent mieux équipés ».
Une accusation qui, si elle est avérée, en dit long sur les carences du Nigeria dont le leadership africain fait contraste avec l’incapacité de son armée souvent défaite par Boko Haram qui, de plus en plus, impose sa loi dans le pays, au point que la communauté internationale se voit obligée de prendre en charge ce dossier.