Les « tresseurs », ces migrants subsahariens qui vendent des bracelets aux touristes, sont dans le collimateur de la police française.
A Paris, dès dix heures du matin, le réseau des « tresseurs » se met en place à Montmartre, sur l’allée qui mène vers le Sacré-Coeur. Ils sont une demi-douzaine au rendez-vous ainsi qu’à d’autres passages obligés de la visite. Ces vendeurs de bracelets à la sauvette, tous des migrants subsahariens, n’hésitent pas à alpaguer les touristes pour leur nouer des bracelets au bras et les obliger à payer. En quelques secondes, le noeud est fait et c’est là que les choses se gâtent car il faut ensuite payer 2, 5, 10 euros, et parfois plus.
Les jeunes « tresseurs » seraient encadrés et surveillés par les plus anciens. L’ensemble du réseau est devenu la bête noire des services de police. D’après les limiers, « c’est généralement à la tête du client ». La police affirme que les touristes qui refusent de payer essuient des regards méprisants pour certains, des insultes, voire des violences pour d’autres. Le phénomène prend de l’ampleur et ces vendeurs à la sauvette deviendraient « de plus en plus agressifs » face à des touristes.
« On a tous déjà déposé plainte une fois, affirme l’un des huit employés municipaux du site, rapporte Le Parisien. On les gêne, alors ils nous agressent aussi. Ils considèrent que le jardin est à eux et qu’ils peuvent faire le business qu’ils veulent ». Le préfet de police entend accélérer le plan de lutte dans les prochaines semaines.