L’Union Européenne a annoncé ce mercredi la mise en place de l’opération Sophia afin de lutter contre les passeurs dans la Méditerranée et ainsi d’éviter de nouveaux drames migratoires.
L’Union Européenne renforce sa lutte contre les passeurs dans la Méditerranée. En effet depuis ce mercredi, en plus de l’opération Triton chargée de surveiller et de sécuriser les routes migratoires vers l’Italie en provenance de Libye et d’Egypte, neuf bâtiments de guerre européens, dont un porte-aéronefs italien et la frégate française Courbet vont tenter d’arrêter les passeurs.
Annoncée fin septembre à Rome par Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, l’opération nommée Sophia aura pour mission d’intercepter dans les eaux internationales les passeurs, les arrêter, les poursuivre. Une mission qui s’avère périlleuse puisque les membres de l’opération ne pourront pas pénétrer dans les eaux libyennes. Une fois les passeurs arrêtés, des officiers de police judiciaire italiens vont apporter leur aide afin de faciliter les actes d’inculpation.
Une première phase lancée en juin dernier a déjà permis d’étudier le modus operandi des passeurs. Pour l’amiral Hervé Bléjean, commandant en second de cette mission, il s’agit avant tout « d’insécuriser l’adversaire » et de « perturber » le trafic. Les passeurs vont devoir revoir leur plan selon cet amiral qui estime que « le transport des migrants est une des premières sources de revenus en Libye avec le pétrole. On estime le revenu du trafic à 250 millions d’euros par mois ».
Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé ce jeudi que près de 700 000 migrants vont arriver en Europe via la Méditerranée en 2015. L’Europe peine toujours à trouver un accord concernant la répartition des migrants sur son sol même si certains se sont mis d’accord sur la répartition de 120 000 migrants dans leurs pays. La chancelière allemande, Angela Merkel, et le Président français, François Hollande, seront devant le Parlement, ce mercredi. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR), « le conseil européen de mercredi est probablement la dernière chance de l’Europe de parvenir à une réponse unie et cohérente face à la crise migratoire ».