La police britannique devrait être déployée à Calais, où des migrants qui tentent de se rendre en Angleterre ont installé leurs camps sur plusieurs zones. Un accord est prévu entre Paris et Londres pour gérer la situation devenue intenable.
Paris et Londres ont décidé de travailler main dans la main pour résoudre la situation de crise à Calais, commune de la région du Nord-Pas-de-Calais, où plusieurs centaines de migrants ont installé des campements dans la ville. Un accord entre la Grande-Bretagne et la France va être signé ce jeudi pour notamment empêcher les migrants qui veulent pour la plupart se rendre en Angleterre de traverser le tunnel sous la Manche. Un accord franco-britannique va être signé ce jeudi. Le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May sont attendus ce jeudi matin dans la ville de Calais.
Selon les autorités britanniques, cet accord prévoit aussi la mise en place d’un centre conjoint de commandement et de contrôle à Calais. Ce nouveau centre conjoint « trouvera et démantèlera les membres du crime organisé qui tentent de faire passer en contrebande des migrants vers le nord de la France et à travers la Manche ». Le ministère britannique de l’Intérieur précise aussi dans un communiqué qu’il sera sous la responsabilité de deux officiers, l’un Britannique, l’autre Français. Un accroissement des effectifs de policiers français déployés autour de l’entrée française du tunnel sous la Manche et l’installation, sur financement britannique, de clôtures, de caméras de surveillance et d’autres équipements de sécurité autour du site est également prévu.
Eurotunnel, l’opérateur de l’ouvrage souterrain, recevra aussi un soutien pour pouvoir déployer des agents de sécurité sur le site. De son côté, dans un communiqué diffusé mardi, le ministère français de l’Intérieur note que ce nouvel accord franco-britannique renforcera d’une part « l’engagement commun pour la sécurité du site, la lutte conjointe et résolue contre les filières criminelles de passeurs, les trafics d’êtres humains et l’immigration clandestine » et, d’autre part, « le dispositif humanitaire développé sur place avec les associations et les élus locaux, en particulier pour la protection des personnes les plus vulnérables ».
L’Europe doit faire face à un afflux toujours plus important de migrants fuyant des conflits ou guerres dans le monde. Ils sont nombreux à prendre la mer pour tenter de survivre et améliorer les conditions de vie de leurs proches restés dans leur pays d’origine. Le nombre de migrants arrivés aux frontières extérieures de l’Union Européenne a triplé en juillet par rapport au même mois de l’an dernier, à 107 500, a précisé mardi l’agence européenne Frontex, chargée d’organiser la coopération des pays membres dans ce domaine. Jusqu’à présent l’Europe n’a jamais trouvé de solutions pour résoudre cette épineuse question de l’immigration.
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