La Commission européenne a proposé, ce mercredi, que 20 000 migrants soient répartis à travers l’Union Européenne, au cours des deux prochaines années. Toutefois, la Grande-Bretagne, l’Irlande et le Danemark disposent du droit de ne pas participer à ce projet.
Après les récents naufrages de migrants en Méditerranée, qui ont agité l’opinion publique ainsi que la classe politique européenne, l’Union Européenne, après avoir décidé de tripler le budget de gestion de migrants, a proposé, ce mercredi 13 mai 2015, que 20 000 migrants soient accueilles et répartis à travers l’Union Européenne, à l’exception de l’Irlande, le Danemark et la Grande-Bretagne.
Ce projet stipule que les migrants seraient accueillis dans les pays européens selon différents critères tels qu’une répartition fondée sur la taille du pays, la croissance économique et d’autres critères qui présentent l’Allemagne, la France et l’Italie comme les principaux pays d’accueil des migrants. A l’annonce de ce projet, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a indiqué qu’aucun pays ne devrait être seul face aux immenses pressions migratoires.
L’Union Européenne tente de définir une approche commune et de mieux répartir le fardeau qui pèse actuellement pour l’essentiel sur l’Italie et la Grèce, du fait de leur situation géographique. Un projet qui n’est pas du goût de la Grande-Bretagne qui estime qu’une telle approche ne fera qu’accentuer l’attrait suscité de l’autre côté de la Méditerranée et encouragera davantage de personnes à mettre leur vie en danger. C’est ce qu’a précisé la ministre britannique de l’Intérieur Theresa May. Elle exerce donc son droit de retrait pour ce projet.
En outre, la Haute Représentante de l’UE pour la politique extérieure et de sécurité commune a souligné qu’aucun réfugié, aucun migrant intercepté en mer ne sera renvoyé contre sa volonté. Frans Timmermans, vice-président de la Commission a pour sa part estimé que le renvoi de migrants était toujours parti intégrante de la politique européenne.
La proposition de la Commission va être soumise aux gouvernements des pays membres de l’Union Européenne. Si elle est acceptée, l’Allemagne accueillera 18,42% des réfugiés, la France 14,17% et l’Italie 11,84%.