L’Union Européenne a annoncé, ce lundi, son intention de recourir à la force militaire contre les passeurs de migrants en Méditerranée.
Les passeurs sont dans le viseur de l’Union Européenne, qui a décidé, ce lundi 14 septembre 2015, de recourir à la force militaire contre les passeurs de migrants dans le cadre de son opération naval en Méditerranée. Cette mesure sera mise en place en octobre prochain, elle va autoriser les navires de guerre européens à arraisonner, fouiller, saisir et dérouter les embarcations soupçonnées de servir aux passeurs.
Lors d’une réunion à Bruxelles, la capitale belge, les Etats membres de l’UE ont précisé que « les conditions sont réunies pour passer à la deuxième phase en haute mer, de leur opération EU Navfor Med lancée fin juin en Méditerranée ». Cantonnée jusqu’ici à de la surveillance, l’opération de l’UE va prendre de l’ampleur à partir d’octobre prochain sans toutefois pouvoir procéder à des arrestations dans les eaux territoriales libyennes.
« Nous allons continuer à faire de la surveillance et à secourir des migrants, mais nous allons aussi procéder à des arraisonnements forcés, poursuivre des bateaux et les aborder, arrêter des passeurs et trafiquants et les amener devant la justice », prévient un haut responsable européen. Pour la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, « les cibles ne sont pas les migrants mais ceux qui gagnent de l’argent sur leur vie et, trop souvent, sur leur mort ».
Sept frégates supplémentaires sont nécessaires ainsi que des bateaux équipés d’installations médicales, des hélicoptères, des sous-marins et des drones pour mener à bien l’opération. EU Navfor Med compte s’appuyer surtout sur des forces spéciales, les commandos marins, pour l’arraisonnement forcé des navires des passeurs.
Les 28 pays de l’UE doivent se réunir, mercredi, pour faire le point sur les contributions en hommes et en matériel de chacun.