L’Union Européenne risque la « désintégration » si elle ne répond pas collectivement et avec des instruments « communautaires » à la crise migratoire, avertit la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, dans un entretien publié, ce jeudi, par le journal Il Sole 24 Ore.
L’Europe peine à trouver une solution face à l’afflux important de migrants sur son sol. Une situation qui inquiète Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union Européenne (UE). Ce jeudi 29 octobre 2015, elle s’est confiée au journal Il Sole 24 Ore, indiquant que « l’Union Européenne risque la désintégration si elle ne répond pas collectivement et avec des instruments communautaires à la crise migratoire ».
Federica Mogherini déplore que les pays de l’UE ne tentent pas de trouver une solution commune. « Si les Européens se contentent de réponses nationales face à un phénomène européen, la crise s’aggravera avec des réactions en chaîne des opinions publiques et des gouvernements nationaux ».
L’Autriche a annoncé des mesures de sécurisation de sa frontière avec la Slovénie, pouvant inclure l’édification d’une clôture qui serait une première dans l’espace Schengen, pour contrôler le flux des migrants qui attise les tensions entre pays de l’UE. Ce qui n’est pas du goût du chancelier social démocrate, Werner Faymann, qui estime que les barrières n’ont pas leur place en Europe.
Plus de 700 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe en passant par la Méditerranée, en 2015, alors que 3 210 sont morts ou portés disparus, a annoncé, mardi, le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Ces migrants, qui viennent essentiellement de la Syrie, de l’Afghanistan ou encore de l’Erythrée fuient la guerre ou un régime dictatorial.