L’Afrique du Sud vient de durcir sa loi sur l’immigration. Le pays entend désormais limiter l’obtention d’un permis de travail, d’un visa de résident permanent ou de visa de conjoint. Des associations ont exprimé leur indignation.
La nation arc-en-ciel veut davantage lutter contre l’immigration. Une nouvelle loi, qui vient d’entrer en vigueur, limite largement l’obtention d’un permis de travail, d’un visa de résident permanent ou de visa de conjoint. Le ministère des Affaires étrangères a promis d’octroyer davantage de moyens à l’administration pour appliquer ces nouvelles règles. Celles-ci ont toutefois été fustigées par les associations de défense des immigrés.
Les immigrés en Afrique du Sud n’ont dorénavant plus le droit de quitter le territoire s’ils sont en train de renouveler leur visa. En cas d’infraction, ils risquent une amende à la frontière et une interdiction de séjour pouvant aller jusqu’à cinq ans. De nombreux étrangers vont donc se retrouver bloqués en Afrique du Sud puisque la procédure de renouvellement prend généralement plus de six mois. Cette règle est quasi inapplicable selon les associations.
Autre nouveauté : les entrepreneurs étrangers devront obtenir une lettre de recommandation de la part du ministère du Commerce avant de lancer leur entreprise. Enfin, les immigrés mariés à un(e) Sud-Africain(e) devront obligatoirement rentrer dans leur pays d’origine pour faire une demande de visa-conjoint.
Pour les associations, cette nouvelle loi « xénophobe » risque de provoquer la fuite des investisseurs et de la main d’œuvre qualifiée, rapporte RFI. Plusieurs avocats spécialisés en droit de l’immigration entendent lancer un recours contre ces nouvelles règles qu’ils jugent « inconstitutionnelles ».