La disparition de 700 migrants au large de la Libye ce weekend rappelle que l’Europe n’a toujours pas réussi à résoudre la question de l’immigration. Un drame qui survient après deux naufrages la semaine dernière, l’un ayant provoqué au moins la disparition de 400 personnes, et l’autre 40.
C’est une véritable hécatombe ! La mer devient d’année en année un immense cimetière de migrants. Au moins 700 migrants sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation ce weekend au large de la Libye. Le naufrage s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche vers 22h00 (20h00 GMT). Le bilan officiel de ce naufrage est de 24 morts et 28 rescapés, selon les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours. Mais selon des rescapés qui se sont confiés au Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), il y avait près de 700 personnes à bord du bateau.
Un drame survenu après deux naufrages la semaine dernière, l’un provoquant la disparition de 400 personnes et l’autre plus de 40. Face à cette nouvelle tragédie l’Europe est de nouveau pointée du doigt pour son inefficacité à résoudre le problème de l’immigration. Chaque jour près de 1000 migrants débarquent sur les côtes italiennes. En 2015, plus de 1650 migrants ont péri en mer. Critiquée de toute part, de son côté l’Union européenne (UE) a annoncé qu’elle allait réunir ses ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur pour prendre des mesures et qu’elle envisageait un sommet extraordinaire.
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a de son côté réclamé dimanche la réunion, avant la fin de la semaine prochaine, d’un sommet européen sur ce sujet, soulignant qu’on ne parle pas de choses banales, mais bien de la vie humaine. La responsable de la diplomatie de l’UE, l’Italienne Federica Mogherini, a pour sa part décidé de mettre cette question à l’ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères lundi à Luxembourg.
Pour le Président français François Hollande, face à « une accélération » des drames depuis le début de l’année, « nous devons agir ». Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterrez, a lui aussi plaidé dimanche pour une action d’urgence face à ce qui représente potentiellement « la pire tragédie » dont sont victimes des migrants jamais intervenue en Méditerranée. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui s’est dit « choqué et profondément attristé », a appelé dimanche la communauté internationale à partager la prise en charge des réfugiés.
Chaque année les migrants sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance pour se rendre sur les côtes européennes. Seulement le voyage n’est pas sans risques. Au péril de leur vie, parfois accompagnés de leurs nourrissons, ils sont tous à la recherche d’une meilleure vie. La plupart préfèrent prendre la mer au péril de leur vie plutôt que de rester dans leur pays d’origine où ils ne vivent pas dans la dignité.