Le Maroc serait devenu le nouvel Eldorado des Espagnols à la recherche d’un travail. Selon un journal local, près de 5 000 d’entre eux travailleraient au Maroc de manière illégale.
Le royaume du Maroc devra-t-il bientôt se protéger contre une immigration illégale en provenance du Nord ? Un scénario fort probable si l’on en croit un article publié par le site espagnol Economia Digital, qui affirme que près de 5 000 Espagnols travailleraient illégalement au Maroc. Ces derniers tenteraient de fuir la crise qui sévit dans leur pays.
Les projets d’infrastructures initiés au Maroc, tel que les autoroutes, auraient attiré une main-d’oeuvre qualifiée, venue principalement du sud de l’Espagne où le taux de chômage dépasse les 30%. La distance qui sépare le sud de l’Espagne au nord du Maroc n’est que de 14 kilomètres. Entrer dans le royaume est donc très facile, d’autant plus que le pays n’exige aucun visa.
Si beaucoup d’entre eux n’obtiennent pas de titre de séjour, « ils retournent en Espagne, puis reviennent immédiatement pour continuer à travailler sans contrat », explique le spécialiste Anouar Zibaoui. Conscient du phénomène, le gouvernement de Benkirane a décidé de lancer un processus de régularisation dont le principal objectif est de « garder le contrôle sur la main-d’oeuvre », selon Economia Digital.
Mardi, à rabat, lors d’un colloque international sur « l’avenir des migrations trans-méditerranéennes au-delà des crises », le ministre délégué en charge des Marocains et des affaires de la migration, affirmait que l’immigration n’avait pas forcément « des impacts négatives sur l’économie, le marché du travail ou le budget des pays d’accueil ». Il a reconnu que la migration est « une solution et non un problème ». Selon lui, 15 000 dossiers de demandes d’immatriculations ont été traité à ce jour et des milliers de cartes ont été délivrées, rapporte la MAP.