Passé relativement inaperçu lors de sa sortie en 1998, l’album Blue Print, d’Imhotep avait tout simplement quatre ans d’avance. A l’époque des compilations Lounge de tous les grands cafés parisiens, cette ancienne production arabisante a de quoi mettre tout le monde d’accord. Une merveille.
Nous n’irons pas par quatre chemins : courrez l’acheter. Blue Print, l’album d’Imhotep est une petite merveille. Une merveille passée complètement inaperçue lors de sa sortie en 1998, mais que nous avons heureusement exhumé pour vous du fond de notre discothèque. Imhotep avait tout simplement quatre ans d’avance sur tout le monde. Les actuelles compilations ou pseudo compilations Lounge (d’ambiance) des grands cafés parisiens n’ont qu’à bien se tenir.
C’est bien d’avoir de l’avance, mais pas trop. Prendre de vieilles musiques maghrébines et les mixer pour en faire un album d’ambiance, personne à l’époque n’était prêt. Surtout quand l’homme aux mix s’appelle Imhotep et qu’il officie dans un registre tout à fait différent au sein du célèbre groupe rap marseillais IAM.
Une oeuvre musicale
A entendre Blue print, impossible de deviner qu’il s’agit d’une ancienne production. Encore moins d’imaginer une seconde qu’on la doit à un » rappeur » français. Chapeau bas, Monsieur. Car plus qu’une compilation, il s’agit véritablement d’une oeuvre musicale, où Imhotep a construit un univers à part entière, apparemment fait de bric et broc, mais qui témoigne au final d’une magnifique harmonie.
Il faut prendre l’album, Blue Print, comme un tout. Laissez-vous porter par la douce vague des incantatoires dunes africaines. Retravaillés par un maître en la matière, les sons sont enrichis, sublimés, pour créer une atmosphère au goût d’authentique. Il est grand temps de rendre justice à Imhotep et de réhabiliter son travail. Recherché, inspiré, juste. En un mot : remarquable.
Imhotep, Blue Print, Delabel 1998
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