Chassé au Mali, il y a quelques mois, par le Haut conseil islamique, Imam Nanfo Ismaël Diaby, qui continue de faire ses prières dans la langue malinké, est encore loin de retrouver la tranquillité dans son pays, la Guinée. Lors d’un point de presse lundi, le tristement célèbre et promoteur de l’alphabet N’ko a dénoncé l’arrestation arbitraire d’un de ses adeptes en Guinée.
L’Imam Nanfo Ismaël Diaby est toujours persécuté en Guinée, ainsi que plusieurs de ses disciples. Un d’entre eux a été récemment arrêté, parce qu’il a tout simplement demandé à un imam de Kissidougou d’arrêter de les insulter dans ses prêches, en raison de leur confessions religieuses. « Ceci est une information qui fait également office d’avertissement. Un certain monsieur du nom de Soumaïla Diallo. Il est imam dans une des mosquées de Kissidougou. Il s’attaque directement à nous dans ses sermons. Il nous insulte, nous maudit, nous et nos parents et dresse des gens contre nous. Il l’a fait maintes fois, mais nous n’avons jamais apporté la réplique », a indiqué l’Imam Nanfo Ismaël Diaby.
« Nous avons un grand adepte dans la localité de Djèdè, à 7 km de Kissidougou, du nom de Lanciné Kolandi Condé, qui a essayé de le sensibiliser pour qu’il arrête de proférer des discours de haine dans la mosquée. Ce dernier a été interpellé et jeté en prison. Alors, ce que nous demandons, c’est la libération sur le champ de notre émérite adepte en la personne de Lanciné Kolandi Condé », a exigé le promoteur de la de l’alphabet N’ko.
Très remonté par cette situation, surtout dans un pays laïc, qui est la Guinée, Nanfo Ismaël Diaby menace de saisir une nouvelle fois la justice. « S’il n’est pas libéré dans les heures qui suivent, nous allons porter plainte contre l’imam Soumaïla Diallo de Kissidougou pour injure, incitation à la haine et menace de mort. Nous avons son enregistrement sonore. Ses menaces, à l’encontre de tous les promoteurs de N’ko en Guinée et en particulier moi, sont sans équivoque. Lanciné Kolandi Condé n’est qu’un jeune patriote », a-t-il indiqué.
« Si nous avons décidé, jusqu’ici, de toujours porter plainte contre nos détracteurs, c’est parce que nous continuons de nous dire que nous sommes dans un Etat de droit, que nous sommes des légalistes et que nous ne voulons pas de confrontation. Car, nous avons aussi de nombreux adeptes, partout. Et partout dans le monde, nous sommes capables d’apporter la réplique. Alors pour ne pas qu’un jour nous en arrivions à ce stade, nous demandons à la justice guinéenne de recadrer nos détracteurs. Il est grand temps de dire la vérité. La prière en langue nationale se fait, en ce moment, partout à travers le pays et cela ne s’arrêtera plus jamais », a-t-il ajouté.
