La Mauricienne Bibi Sharmeen Jugreet est la lauréate de la 12e édition du prix « For Women In Science 2021 ». Elle a été primée par la fondation L’Oréal et l’UNESCO, lors d’une cérémonie organisée à Kigali, au Rwanda.
« Le monde a besoin de la science et la science a besoin des femmes ». Ceci est le slogan du prix « For Women In Science 2021 », qui vise à promouvoir les femmes scientifiques en Afrique, afin de renforcer leur visibilité et leur représentativité dans le secteur de la Science. Sa 12e édition vient de primer Bibi Sharmeen Jurgreet pour ses recherches avancées dans la médecine alternative et complémentaire ainsi que sa valorisation des produits naturels phytochimiques dérivés des plantes, entre autres.
Grace à cette récompense, la chercheuse mauricienne bénéficie d’un soutien financier et d’un accompagnement sous forme de formation en leadership, négociation, communication qui complète son parcours académique pour mener à bien sa carrière professionnelle. « Aujourd’hui, plus que jamais, le monde a besoin de science et la science a besoin des femmes. Et cela est particulièrement vrai pour l’Afrique subsaharienne. Pourquoi se priver de tels talents, alors que la science et l’innovation sont des leviers de croissance indispensables au continent ? », demande Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal.
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A travers le programme régional Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO For Women in Science Young Talent, les membres du jury, constitués d’experts scientifiques africains, ont sélectionné 15 doctorantes et 5 post-doctorantes issues de 17 pays pour l’excellence académique de leurs travaux. Aux côtés de la lauréate Bibi Sharmeen Jurgreet, ces chercheuses sélectionnées incarnent, par leur parcours et leur sujet de recherche, toute la diversité et le potentiel de la science africaine.
« Nous avons besoin de modèles pour les femmes et jeunes filles scientifiques, et nous devons mettre en lumière le travail scientifique essentiel effectué par des femmes scientifiques dans le monde. Notre objectif est de changer les tendances discriminatoires dont elles sont victimes, avec urgence et ensemble ! », a insisté Shamila Nair-Bedouelle, sous-directrice générale pour les Sciences exactes et naturelles à l’UNESCO.
Depuis 2010, la fondation L’Oréal et l’UNESCO ont déjà mis en lumière 161 femmes scientifiques exceptionnelles, dont 13 lauréates du prix international pour les femmes et la science et 134 jeunes talents, doctorantes et post-doctorantes, ceci en vue d’accroître le taux de chercheuses africaines qui est estimé à 2,6% sur l’échiquier mondial.