Une nouvelle arme expérimentale fait son apparition pour lutter contre le virus Ebola dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo. Lundi, l’Organisation mondiale de la Santé, avec des partenaires locaux et internationaux, a commencé à administrer les vaccins contre Ebola dans la région, où au moins 49 cas suspects ont été signalés depuis début avril et au moins 26 personnes seraient mortes.
Plus de 7 500 doses du rVSV-ZEBOV – qui ne sont toujours pas homologuées – sont maintenant disponibles dans le pays et 8 000 doses supplémentaires seront bientôt disponibles, selon l’OMS. Les agents de santé de la ville portuaire animée de Mbandaka et du village reculé de Bikoro ont déjà commencé à recevoir leurs vaccins rapporte NPR.
C’est la première utilisation généralisée du vaccin depuis les tests de 2015 à une période ou l’épidémie refluaient en Afrique de l’Ouest. Cette épidémie a tué plus de 11 300 personnes entre mars 2014 et juin 2016.
First #ebola vaccination done In Mbandaka, DRC Guillaume Ngoie Mwamba , EPI manager leads the way #VaccinesWork pic.twitter.com/xeKDCNZ3Zj
— Seth Berkley (@GaviSeth) 21 mai 2018
Parmi les milliers d’adultes qui ont reçu le vaccin pendant l’essai, aucun n’a été infecté. Ajoutez à cela quelque 8 000 volontaires testés en Afrique, en Europe et aux États-Unis, autant d’éléments qui permettent à l’OMS d’avancer que « l’efficacité vaccinale estimée était de 100%». Les autorités ont obtenu une autorisation spéciale pour utiliser le vaccin en attendant l’autorisation officielle.
«L’utilisation du vaccin VSV-EBOV marque un changement de paradigme dans la façon dont nous combattons #Ebola», a commenté lundi Peter Salama, directeur général adjoint de l’OMS pour la préparation et la réponse aux urgences. «C’est un moment important qui change la façon dont nous avons vu le virus Ebola pendant 40 ans.» »
En parallèle, dans un communiqué publié lundi, Frédérique Vidal, le ministre français de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’Innovation a salué l’identification de la source virale de l’épidémie d’Ebola, faite conjointement par les chercheurs de Montpellier et du Congo. «L’identification des souches virales est une étape déterminante pour permettre aux autorités sanitaires nationales et internationales d’accélérer la prise en charge et le déploiement de vaccins et de possibles traitements.» a déclaré Frédérique Vidal.
Le Congo a fait face à neuf foyers de la fièvre hémorragique depuis qu’il a été découvert. Le gouvernement et les partenaires internationaux ont déployé des ressources importantes dans la province du nord-ouest de l’Equateur afin de contenir rapidement sa propagation.