Dans une conjoncture mondiale morose, l’Afrique rivalise pour attirer les investissements directs étrangers (IDE). Certains pays se démarquent par leur résilience et leur capacité à offrir un cadre stable et intégré aux chaînes de valeur mondiales. Découvrons les cinq pays africains qui ont le plus bénéficié des IDE.
L’Égypte : un leader historique malgré les défis
En tête du classement, l’Égypte a bénéficié de 9,841 milliards de dollars en IDE pour le compte de l’année 2023. Ce succès repose sur son vaste marché intérieur et les investissements massifs des pays du Golfe. Les secteurs clés d’attraction des IDE incluent l’énergie, l’immobilier, les services financiers et le tourisme. La vision égyptienne pour 2030 vise à stimuler les investissements dans des domaines porteurs comme les énergies renouvelables.
Malgré ces succès, l’Égypte souffre d’un déficit commercial structurel et d’une inflation élevée. Sa dépendance aux importations et ses besoins de financement élevés rendent l’économie vulnérable aux chocs extérieurs. Le pays doit également renforcer son appareil exportateur pour maintenir son attractivité.
L’Afrique du Sud : un géant en recul
Deuxième destination pour les IDE avec 5,233 milliards de dollars, l’Afrique du Sud reste une économie majeure malgré une baisse significative des investissements entrants depuis 2021. Les investisseurs sont attirés par les secteurs miniers, financiers et manufacturiers, ainsi que par les projets verts émergents.
Cependant, l’Afrique du Sud doit faire face à des défis socio-économiques persistants, tels que les inégalités, le chômage et les pénuries énergétiques, qui refroidissent les investisseurs. Pour inverser cette tendance, des réformes structurelles sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires.
L’Éthiopie : une étoile montante
Avec 3,263 milliards de dollars d’IDE, l’Éthiopie se positionne comme le troisième pays le plus attractif pour les investisseurs en Afrique. Le pays bénéficie de coûts de production compétitifs et d’un vaste programme d’infrastructures. Les zones économiques spéciales, l’agroalimentaire et les textiles sont les principaux secteurs d’investissement, avec une forte présence chinoise.
L’Éthiopie doit continuer à améliorer son cadre réglementaire et à stabiliser son environnement politique pour maintenir cette dynamique positive. Les réformes économiques et les investissements dans les infrastructures seront essentiels pour attirer davantage d’IDE.
L’Ouganda et le Sénégal : les nouvelles étoiles de l’investissement
Quatrième avec 2,886 milliards de dollars, l’Ouganda profite de ses récentes découvertes pétrolières et gazières. Ces ressources naturelles attirent les investissements étrangers et stimulent le développement économique. Le pays mise également sur la diversification de son économie pour maintenir sa croissance.
Cinquième avec 2,641 milliards de dollars, le Sénégal se distingue par sa stabilité et ses récentes découvertes pétrolières et gazières. Le pays se positionne comme un hub logistique et minier, et a réussi à maintenir le volume des IDE entrants malgré un contexte mondial difficile.
Recul du Nigéria et du Mozambique : les raisons d’une perte d’attractivité
Le Nigéria et le Mozambique ont vu leurs flux d’investissements s’éroder ces dernières années. L’instabilité sécuritaire et les politiques défavorables aux investisseurs étrangers ont contribué à cette baisse. Des réformes sont nécessaires pour regagner leur attrait et attirer de nouveaux investissements.