Menée 2-0 par le FC Nantes, l’AS Saint-Étienne a réussi à arracher le nul (2-2) grâce à un doublé salvateur d’Ibrahim Sissoko. Une réaction qui arrive au bon moment pour les Stéphanois, une semaine après la déroute contre Nice, et qui pourrait marquer le début d’un nouvel élan.
Ce dimanche après-midi, l’AS Saint-Étienne a frôlé la catastrophe avant de réussir à arracher un nul face au FC Nantes (2-2), lors de la 6ème journée de Ligue 1. Menés 2-0 à la 49e minute, sauvé par le poteau du 3-0, les Stéphanois ont trouvé les ressources pour revenir dans la rencontre, notamment grâce à un Ibrahim Sissoko étincelant. Auteur de son premier but en Ligue 1, puis d’un doublé décisif, l’attaquant franco-malien de 28 ans a été le sauveur des Verts trop brouillons, à l’image d’Aïmen Moueffek.
Sissoko, titularisé en pointe de l’attaque stéphanoise, a été au cœur du réveil de son équipe. Après la lourde défaite de la semaine précédente contre Nice (0-8), l’ASSE avait besoin d’une réponse forte, et le numéro 9 a répondu présent. Au coup de sifflet final, il ne cachait pas sa satisfaction : « C’est un bon point après la grosse gifle de la semaine dernière. On avait à cœur de faire un match solide, et je pense que c’est ce qu’on a fait aujourd’hui. »
Sissoko, l’homme du sursaut d’orgueil stéphanois
Le premier but de Sissoko, une déviation bien placée sur un centre tendu, a été un tournant pour les Verts, redonnant espoir à une équipe qui semblait vaciller. Le penalty converti par l’attaquant, tiré avec puissance et précision, a parachevé son doublé et offert aux Stéphanois une égalisation méritée. « Le penalty ? Je ne vois pas l’action au départ… S’il est bien tiré, le gardien ne peut pas l’avoir. Je la mets fort », a-t-il confié après la rencontre. Et il a tenu à souligner l’importance du soutien des supporters, qu’il est allé saluer après la rencontre : « On a besoin du 12ème homme donc autant les avoir avec nous que contre nous. On avait besoin de se faire pardonner, c’était normal d’aller fêter ça avec eux. »
Ce match pourrait bien être le « déclic » dont Saint-Étienne avait besoin. Les mots de Sissoko résonnent avec l’envie de montrer « du caractère », de prouver que les Verts ne se laissent pas abattre malgré les obstacles. Cette capacité à revenir au score face à une équipe solide comme Nantes, qui menait de deux buts, montre un mental renouvelé. L’entraîneur Olivier Dall’Oglio a souligné l’importance de ce point : « Un point comme ça, c’est quelque chose qui va nous donner confiance. C’est peut-être le début de quelque chose. »
Un parcours de combattant pour Sissoko
Avant de s’imposer comme le fer de lance de l’attaque stéphanoise, Ibrahim Sissoko a connu un parcours semé d’embûches. Né en France, d’origine malienne, l’attaquant a débuté sa carrière professionnelle en passant par plusieurs clubs de Ligue 2 et de National, où il s’est forgé un profil d’attaquant puissant et déterminé. Ses performances à Niort, où il a fait parler son efficacité devant le but, lui ont permis de se faire remarquer et de gravir les échelons jusqu’à la Ligue 1.
Ses racines maliennes sont une part importante de son identité, et il est fier de représenter cette culture à travers son parcours et depuis cette année il porte le maillot des Aigles en sélection nationale.