Ibrahim Kané, international malien : « En Ukraine, on parle d’une possible troisième guerre mondiale »


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Ibrahim Kané, international malien en Ukraine
Ibrahim Kané, international malien en Ukraine

La Russie est entrée en guerre contre son voisin, l’Ukraine, hier jeudi, après des mois de tension et d’efforts diplomatiques pour éviter une telle situation. Ce conflit fraternel a déjà enregistré des centaines de morts de part et d’autre. AFRIK.COM a joint Ibrahim Kané, international malien évoluant à Vorskla Poltava, pour s’enquérir de la situation en Ukraine et surtout celle des nombreux footballeurs africains (Mali, Sénégal, Guinée, Algérie, Maroc, Nigeria, Ghana, Burkina Faso…), qui évoluent dans ses différents championnats. Si le joueur rassure que tout va bien dans certaines villes comme à Poltava où il évolue, il a  toutefois révélé qu’en Ukraine, une possible troisième guerre mondiale est évoquée.

Entretien

Quelle est la situation actuelle en Ukraine et plus précisément dans la ville où vous vous trouvez en ce moment ?

La situation est alarmante dans l’ensemble, une partie de la population est d’ailleurs paniquée. Mais, la vie continue comme d’habitude à Poltava où j’évolue sous les couleurs de Vorskla. La population vaque à ses occupations quotidiennes. Poltava est une ville proche de la Pologne où il y a moins de bases militaires. Mais, comme les autorités ont décrété l’état d’urgence, toutes les activités sportives ont été arrêtées. Néanmoins, je m’entraîne individuellement à domicile comme la plupart de mes coéquipiers. On communique via les réseaux sociaux ou au téléphone, pour se donner des nouvelles. Il y a certains joueurs polonais ou ceux de pays proches de l’Ukraine, qui ont déjà évacué leurs familles. J’ai eu Siaka Bagayoko (joueur de Minaj), ça va chez lui aussi. Notre ville est à une journée et demie de la Pologne, en voiture.

On imagine que la famille au Mali s’inquiète beaucoup pour vous…

Effectivement, nos parents sont très inquiets de la situation actuelle en Ukraine. Ils nous appellent à longueur de journée et on tente de les assurer que tout va bien de notre côté. Ils font des prières pour nous comme ils ont d’ailleurs l’habitude de le faire. En tout cas, nous souhaitons que cette guerre s’arrête très rapidement pour le bien de tout monde. Notre club est en train d’examiner la situation dans les deux jours. Si les choses ne s’améliorent pas, ils voudraient nous évacuer vers nos pays respectifs. On entend même en Ukraine, une possible troisième guerre mondiale, mais nous prions que les choses ne s’enveniment pas jusqu’à ce point. Je ne suis pas politique et je ne comprends pas grand-chose dans cette histoire. Nous voulons la paix, l’Ukraine et la Russie sont deux peuples frères.

Aviez-vous des contacts avec d’autres clubs européens pour un éventuel transfert lors du prochain mercato ?

Bien sûr et j’espère changer d’air au prochain mercato d’été. Vous connaissez les Ukrainiens, ils sont trop difficiles à convaincre, sinon je devrais partir depuis longtemps. J’ai un peu duré ici et mon objectif est de rejoindre un autre championnat plus huppé, pour ma progression. Il y a deux clubs de la Jupiler League belge qui me supervisent depuis un certain moment. Je souhaite que les choses bougent cette fois-ci.

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