L’ex-Président malien, Ibrahima Boubacar Keita, a quitté Bamako, samedi soir, en direction des Emirats Arabes Unis, pour des soins. Ce matin, la CEDEAO se réunit à Niamey, alors que le Président français, Emmanuel Macron a déjà briefé son homologue ivoirien Alassane Ouattara, en prélude de la rencontre au Niger. Qu’est-ce qui se prépare sur le Mali ?
C’est ce samedi 5 septembre 2020, au soir, que l’ex-chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, plus de deux semaines après son renversement par la junte, a quitté Bamako pour des soins aux Emirats Arabes Unis. L’information a été confirmée par des proches de l’ex-président.
L’ancien chef d’Etat a voyagé à bord d’un avion envoyé par les Emirats. « Il a été autorisé à partir avec deux personnes à Abou Dhabi », ont précisé ses proches parents. Pour leur part, les éléments de la junte ont précisé : « Nous avons effectivement, pour des raisons humanitaires, accepté son départ mais à des conditions ».
Ce départ pour des soins à l’étranger intervient alors que l’ancien Président a été victime d’un accident vasculaire cérébral pour lequel Ibrahima Boubacar Keita a été hospitalisé, pendant trois jours, dans une clinique de Bamako. Ce qui avait installé un climat d’inquiétude au Mali.
Samedi, la junte a ouvert, à Bamako, des concertations sur la transition. « Nous abordons une nouvelle histoire de notre pays. Cette étape cruciale nécessite une profonde réflexion et l’implication de l’ensemble des filles et des fils de la nation », a déclaré Malick Diaw, numéro deux du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) mis en place par les militaires.
Parallèlement, la CEDEAO se retrouve au Niger, ce lundi matin, pour parler Mali. Durant le week-end, le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron. Rien n’a filtré de ce tête-à-tête. Pour sûr, la question du Mali a été abordée. Dans quel but ? Il faut juste noter ces coïncidences entre l’évacuation d’IBK, la rencontre de l’Elysée et celle de la CEDEAO.