Les Shikwekwes sont un peu les Simpsons de l’Afrique. Une famille haute en couleurs qui permet à un jeune dessinateur kenyan de parler de maux de société, des relations entre générations et de faits d’actualité par le biais de bandes-dessinées pleines d’humour. Un site leur est entièrement consacré.
La famille américaine Simpson a son pendant africain : les Shikwekwes. Stanlaus, le père professeur, Bernice, la mère qui mène de front sa carrière professionnelle et son rôle de femme au foyer, Zakayo l’ado fana d’informatique, Phyllis, la petit soeur qui a la bougeotte et Liengu, encore bébé. Sans oublier Simba, l’animal de compagnie… une poule douée d’un sens critique relativement aigu. Voilà pour la photo de famille.
Pour suivre leurs histoires, inspirées de la vie quotidienne en Afrique, et plus précisément à Nairobi au Kenya, dont est originaire le dessinateur, il suffit de se connecter sur leur sympathique site. On peut y voir le cartoon du jour et surtout se promener dans les archives en accès libre pour rigoler un bon coup. Des effets néfastes du portable aux relations de travail, des incongruités de l’actualité au fossé entre les générations, tous les sujets sont passés au crible de l’humour.
Poulet rôti
La plupart des situations se passent dans la coquette maison avec jardin des Shikwekwes, famille de classe moyenne dont les habitudes se rapprochent plus de celles d’une famille américaine ou européenne qu’africaine. Pour autant, quelques références rappellent au lecteur qu’il est bien en Afrique : vendeuses de fruits et légumes sur le trottoir ou vêtements traditionnels. On lit avec plaisir les facéties de Phyllis et les réflexions profondes de Simba qui doit supporter le fait que le plat préféré des Shikwekwes est le poulet rôti… » La vie est injuste « , dit la poule. » Les humains tuent des foetus et appellent ça avortement. Ils tuent nos oeufs et appellent ça petit déjeuner. »
Le dessinateur de 26 ans, Brian Litu Mukulu, dit Litu, a créé ces personnages en 2002, alors qu’il travaillait en tant que web-designer. » Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dessiné « , explique-t-il. » Je participais aux journaux de mon lycée et de mon université. Avec les Shikwekwes, je voulais raconter sur un ton léger le quotidien d’une famille africaine qui fait face aux enjeux du 21ème siècle. » A recommander aux petits comme aux grands… anglophones !
Visiter le site.