Hommage à Pierre Akendengué


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Le centre culturel français (CCF) de Libreville a organisé samedi dans ses jardins, en collaboration avec le ministère de la culture et des arts, un concert en hommage à Pierre Akendengué. Trois générations d’artistes ont interprété à l’occasion plusieurs grands titres ayant fait le succès de ce musicien gabonais de renommée internationale.

Notre correspondant à Libreville

Hilarion Nguema et Mackjoss, les complices de toujours de Pierre Akendengué, ont enflammé le public avec les plus belles mélodies des temps passés choisies parmi les meilleures du président du conseil d’administration (PCA), ou celles tirées de leur propre répertoire.

Les anciens, au côté de leur complice Pierre Akendengué, ont exprimé la joie d’avoir eu une nouvelle occasion de chanter sur le même plateau que « le combattant de la liberté ». Mackjoss après avoir chanté avec le public son titre immortel « Le boucher », s’est confié à notre micro. « C’est un grand plaisir pour moi. C’est la deuxième fois seulement dans l’histoire de notre carrière de prester côte à côte sur le même podium. Pierre Akendengué nous offre aujourd’hui l’aubaine. »

« Mais, nous aurions souhaité que des occasions comme celle-ci se répètent de temps en temps, une fois ou deux fois dans l’année. Peut-être ce sont les sponsors qui nous manquent. Les gabonais malheureusement ne s’intéressent pas à la promotion des artistes. Voyez, le sponsor de cette soirée vient de la France.» a poursuivi Mackjoss, avant d’ajouter qu’« Il faudra que les pouvoirs publics et les hommes d’affaire de la place s’investissent davantage dans le domaine de la musique pour permettre à toutes les générations d’artiste de communier ensemble.»

Jouer avec Akendengué : un immense honneur

Les artistes de la relève comme Annie Flore Batchiellilys et Omar Ben Sala ont apporté leur brillante contribution à la réussite de cette soirée à travers l’interprétation des grands titres de celui qu’ils appellent tous, papa Akendengué. Et c’est à juste titre qu’ils ont exprimé la joie d’avoir joué à l’occasion de cette 27ème fête de la musique aux côtés de leur modèle.

« Cela me fait énormément plaisir d’avoir été invité à cette soirée, et c’est la preuve que j’ai fait un pas de plus dans la musique. » a dit Omar Ben Sala avant d’ajouter: « J’ai commencé en tant qu’interprète, aujourd’hui, je suis auteur-compositeur. Et mon rêve, a précisé le jeune artiste, est de mériter l’héritage des vieux.»

« Je sais que je dois encore beaucoup apprendre d’eux et, j’espère qu’en les côtoyant, je profiterai de leur longue expérience acquise dans le travail afin de poursuivre demain l’œuvre qu’ils ont semé dans les esprits des mélomanes gabonais. » a ajouté Omar Ben Sala.

Le « PCA » surpris de l’engouement de la jeunesse pour sa musique

Pour la jeune chanteuse Nadège Mbadou, « C’est un véritable bonheur et une grande aubaine pour la jeunes génération d’artistes que de chanter au milieu des baobabs de la musique gabonaise. » Aussi, a-t-elle souhaité que ce genre d’initiative se pérennise afin d’instaurer le dialogue des sonorités entre les générations.

D’autres jeunes artistes, parmi lesquels Laure Ekomi Ndong, Naneth, et Tina, exprimant leur bonheur d’avoir partagé des moments merveilleux lors de cette soirée consacrée au PCA de la musique gabonaise, ont dit également avoir réalisé leur rêve d’enfant à l’occasion de ce qu’ils ont appelé « la soirée inoubliable ».

« J’ai beaucoup d’affection pour ces jeunes qui m’entourent. Mais je dois avouer que je ne suis qu’un prétexte pour eux. A travers moi, ils se révèlent à eux-mêmes. Je suis très heureux et étonné de constater l’engouement de la jeunesse pour ma musique », a dit pour sa part Pierre Akendengué, 64 ans, avant de déclarer: « Je pense que chacun a le coeur à gauche et, chaque fois qu’on livre une œuvre sincère, elle touche toutes les âmes sensibles. J’aime l’Afrique, j’aime le peuple gabonais., j’aime l’Homme. »

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