Des centaines de syndicalistes tunisiens ont rendu hommage, mercredi, à Farhat Hached, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance et fondateur de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Assassiné par une organisation secrète française en 1952, Hached continue d’inspirer les travailleurs tunisiens.
Lors de cette commémoration, les manifestants ont brandi des pancartes dénonçant les atteintes aux libertés syndicales et les difficultés économiques auxquelles font face les Tunisiens. Ils ont également scandé des slogans appelant à la défense des droits des travailleurs et à la reprise du dialogue social.
Appel à plus de justice sociale
Dans un communiqué, l’UGTT a réitéré son attachement aux principes fondamentaux de la démocratie et a dénoncé les restrictions imposées aux libertés syndicales, notamment à travers le décret-loi n°54 qui punit la diffusion de fausses nouvelles. Le syndicat a appelé à son abrogation et à l’ouverture de négociations sociales pour améliorer les conditions de travail et les salaires.
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Les relations entre l’UGTT et le gouvernement tunisien sont tendues depuis plusieurs mois, marquées par des poursuites judiciaires à l’encontre de syndicalistes et par la décision de l’organisation de lancer une grève générale dans le secteur public. En commémorant l’assassinat de Farhat Hached, l’UGTT réaffirme son rôle de défenseur des travailleurs et de garant des acquis sociaux. Le syndicat appelle à une plus grande justice sociale et à un respect des droits fondamentaux.