L’alerte rouge semble avoir été donnée par le Président français, François Hollande. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence des ambassadeurs français réunis à Paris, le numéro des Français a demandé à ce que les dispositions nécessaires soient prises pour éviter une somalisation de la Centrafrique.
La situation en Centrafrique est extrêmement préoccupante, notamment pour le Président français qui, mardi, à l’occasion de la conférence des ambassadeurs français réunis à Paris, a interpellé et l’Organisation des Nations-Unies et l’Union africaine.
« J’appelle l’ONU et l’Union africaine à se saisir de la situation en Centrafrique, pays au bord de la somalisation, où 60 000 enfants risquent de mourir de malnutrition et qui compte un million et demi de déplacés. J’appelle l’Union africaine et le Conseil de sécurité à se saisir de cette situation. La France les y aidera. Il est plus que temps d’agir pour ce pays qui traverse une grave crise politique et humanitaire. Ce pays est hélas au bord de la somalisation. Le bilan est accablant. 60 000 enfants risquent de mourir de malnutrition. Un million et demi d’habitants sur 5 millions sont déplacés », a confié François Hollande. De son côté, la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui, a confié qu’une réunion internationale sur la Centrafrique pourrait se tenir en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, en fin septembre, à New York.
Le renversement de François Bozizé, le 24 mars dernier, par la rébellion Séléka, a plongé la Centrafrique dans un climat d’insécurité généralisée. L’ancien Président déchu est actuellement en France pour, dit-il, voir comment il va reprendre le pouvoir. Sa nouvelle mouvance, le Front pour le retour à l’ordre constitutionnel en Centrafrique (Frocca), se bat d’arrache-pied pour revenir au pouvoir. Ce qui ne semble pas être une mince affaire car, son successeur, membre de la Séléka, vient de prêter serment et semble bien vouloir régner pour un moment. Sauf qu’il n’a que 18 mois pour organiser des élections.