Le président français François Hollande est en visite ce vendredi en Guinée, ravagé par le virus Ebola.
A la veille du sommet de la Francophonie à Dakar, samedi et dimanche, auquel il participera, le président français François Hollande a décidé de faire escale ce vendredi en Guinée, miné par l’épidémie du virus Ebola. François Hollande est ainsi le premier chef d’Etat non africain à visiter un des pays ravagés par Ebola, qui dénonce l’isolement et la « stigmatisation » imposés par le reste du monde.
Le dirigeant français est arrivé à la mi-journée à Conakry pour une visite de quelques heures. Il s’agit de la première d’un chef de l’Etat français depuis 1999. L’objectif est de faire le point sur le dispositif mis en place pour lutter contre la fièvre hémorragique en Guinée, ex-colonie où la France concentre son action, avec un engagement de 100 millions d’euros, et de délivrer « un message de solidarité à la Guinée », dont l’économie est fortement touchée par l’épidémie, selon l’Elysée.
Au menu de ce voyage éclair en Guinée, la visite à l’hôpital Donka de Conakry, qui abrite un centre de traitement d’Ebola, avant une table ronde sur la lutte contre l’épidémie. Le dirigeant français va également signer avec les autorités guinéennes un accord de coopération pour la création d’un Institut Pasteur dans la capitale fin 2016. Ce centre se concentrera « sur les maladies à haut potentiel épidémique, responsables de plusieurs épisodes majeurs et sévères en Guinée ces dernières années, comme les arboviroses et les fièvres hémorragiques virales (fièvre Ebola, fièvre de Lassa, fièvre jaune, fièvre de la vallée du Rift…) », a précisé jeudi Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur. A ce jour, Ebola a fait plus de 5 600 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et n’a pas dit son dernier mot.