Pour François Hollande, la France et les pays africains doivent être traités sur le même pied d’égalité. Selon le président français, il ne faut aucun traitement de faveur. A Dakar, le successeur de Nicolas Sarkozy a, surtout, décrété la fin de la Françafrique.
(De notre correspondant)
François Hollande s’est exprimé ce vendredi 12 octobre à l’Assemblée nationale sénégalaise. Pour François Hollande, la France et les pays africains doivent être traités sur le même pied d’égalité. Selon le président français, il ne faut aucun traitement de faveur. A Dakar, le successeur de Nicolas Sarkozy a, surtout, décrété la fin de la Françafrique.
L’expression « Françafrique » est un terme utilisé pour qualifier l’action néo-coloniale prêtée à la France qui ferait de l’Afrique sa « chasse gardée ». Mais, face au peuple sénégalais ce vendredi, François Hollande a calmé les ardeurs de ceux qui développaient ce concept de « Françafrique ». « Le temps de la Françafrique est révolu. Il y a la France et il y a l’Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité », souligne le président français, avant de prôner « la simplicité dans nos rapports d’Etat à Etat. Les émissaires, les intermédiaires et les officines trouvent désormais porte close à la Présidence de la République française comme dans les ministères. La clarté, c’est dans la constitution du gouvernement d’avoir remplacé le ministère de la Coopération par celui du Développement auprès du Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères, ndlr), indiquant ma conviction que nous devons affronter ensemble les grands défis de l’humanité, changements climatiques, pandémies et autres crises. Le respect, c’est la franchise. Elle doit être réciproque. Je ne céderai pas à la tentation de la complaisance, et je n’en attends pas non plus en retour. Nous devons tout nous dire », a-t-il dénoncé.
Le renforcement de la coopération
Hollande a fait savoir aux députés sénégalais que la France compte renforcer sa coopération avec le Sénégal.
« Le respect, c’est une définition parfaitement claire de la présence militaire française en Afrique. Celle-ci ne pourra se poursuivre que dans un cadre légal et dans la transparence. Ainsi, l’accord de défense entre la France et le Sénégal a récemment été revu. Il sera rapidement ratifié dans nos deux pays. Il en sera de même partout et ces accords ne contiendront plus de clauses secrètes. J’irai au bout de cette démarche. Je tire les enseignements des crises que nous avons à affronter : un dispositif ne doit pas être figé, il doit s’adapter, et privilégier la réactivité plutôt qu’une présence statique. C’est dans cet esprit que sera définie la nouvelle politique de défense de la France », promet François Hollande.
Dans sa déclaration, il annonce que l’Afrique sub-saharienne est la première priorité de la politique de la France.