Le Président français François Hollande est arrivé, ce jeudi après-midi, à Luanda, la capitale de l’Angola, à la tête d’une délégation d’une cinquantaine de chefs d’entreprises françaises. L’objectif de cette visite est économique. Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a rejoint la délégation présidentielle, ce vendredi.
Le Président de la France, François Hollande, est en visite en Angola depuis, ce jeudi 2 juillet 2015, dans l’après-midi et jusqu’à ce vendredi. Au cours de ce séjour, le dirigeant français doit rencontrer son homologue angolais José Eduardo Dos Santos. A la tête d’une délégation d’une cinquantaine de chefs d’entreprises françaises, de nombreux contrats doivent être signés dans le pays.
Normaliser les relations bilatérales
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a rejoint, ce vendredi, la délégation française afin de participer à un Forum économique franco-angolais qui doit stimuler les relations, notamment privées, entre les deux pays.
Alors que le partenariat entre la France et l’Angola avaient été perturbé par l’affaire de l’Angolagate du nom du procès mettant en cause plusieurs personnalités politiques françaises jugées pour avoir fourni des armes à l’Angola sans l’autorisation de la France, notamment Charles Pasqua, récemment décédé et Jean-Christophe Mitterrand, fils de l’ancien Président, il s’agit pour François Hollande d’afficher la normalisation des relations bilatérales. La visite du Président angolais José Eduardo Dos Santos à l’Elysée, en 2014, était déjà l’occasion de faire aboutir ce long processus de rapprochement.
Vidéo de l’intervention de François Hollande devant la communauté française de Luanda au lycée français Alioune Blondin Béyé :
Total est la première entreprise française présente en Angola où elle exploite un tiers des ressources. Le géant des hydrocarbure y réalise près de 10% de son extraction mondiale de pétrole qui assure 2,34% de la production mondiale de cette manière première. La visite du Président français doit dynamiser les relations économiques avec ce pays et les autres entreprises françaises. Le groupe hôtelier Accor doit notamment obtenir la gestion de 50 hôtels. Le groupe de BTP Eiffage devrait signer un contrat de 200 millions de dollars pour la livraison de 300 passerelles.
Un partenariat économique et politique
Le Président français a aussi salué le soutien de l’Angola dans l’opération française en Centrafrique au cours d’une intervention au lycée français Alioune Blondin Bèye de Luanda, devant les ressortissants de la France dans le pays. Il a notamment évoqué son rôle de stabilité en République démocratique du Congo (RDC). François Hollande a indiqué qu’il allait tenter de faciliter aux Angolais l’obtention de visas. Des accords de coopération militaires devaient aussi être signés.
Après une première étape au Bénin où le Président Hollande a vanté l’excellence de la démocratie dans ce pays, le chef de l’Etat doit décoller de Luanda pour Yaoundé, au Cameroun, où il va rencontrer son homologue Paul Biya. Les questions sécuritaires liées à Boko Haram devraient occuper les discussions au cours de cette visite éclair de six heures.