Le hip-hop est africain. Né aux Etats-Unis de parents noirs, ce mouvement encore jeune retourne sur son continent d’origine. Explosion. Que ce soit en Afrique de l’Ouest, du Centre ou du Sud, le hip-hop style se propage à vitesse V. Comment suivre cette mouvance encore très underground ? D’un clic, Senerap.
Au commencement, il n’y avait pas grand chose. Quelques petits groupes plagiaient les MCs américains, sans grand succès. Et puis, au début des années 80, les soirées du collège Sacré-Coeur, du Métropolis et du Sun Set Sahel de Dakar ont accueilli des groupes d’un genre nouveau. Rappeurs, engagés, et Sénégalais. Salle comble. Consacré par l’émission mensuelle de Fatou Tandian, le hip-hop faisait son entrée sur la scène africaine francophone. Aujourd’hui, c’est l’explosion. Alors pour les fondus de Rap Kenny ou de Positive Black Soul, un seul moyen de suivre la mouvance en temps réel. Tout va trop vite, mais Senerap est là pour faire le point.
Opération coup de poing
Ils sont violents. Dans les textes et dans la musique. Senerap suit de près les petits groupes sénégalais comme CVB (Coups et blessures volontaires) ou Rapadio. Rebelles et militants, ces jeunes scratcheurs ne figurent pas au top des charts. Pour eux, le site créé son propre classement. Prend leur défense. Reste à l’écoute. Ils ont l’air de délinquants avec leur look jungle et leurs baggy traînants. Senerap contraste. Sérieux, rigueur, interface claire et stylée.
Réseau et underground
Associé à son alter-ego anglophone, Africanhiphop, le site de la scène rap d’Afrique de l’Ouest relaye aussi les tendances sud-africaines. Les meilleures cassettes et les derniers morceaux sont déjà en ligne. 146 chansons sont disponibles, classées triées en 19 catégories. Avec moteur de recherche, s’il vous plaît. Grâce à ses correspondants, ses bons filons et ses journalistes, Senerap accumule vite. C’est un véritable réseau de l’underground rap qui se met en place. D’ailleurs, vous êtes invité. Leur forum n’attend que vos infos.
Clic, clic.