Heurts violents à Lomé


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Des affrontements entre les forces de l’ordre et l’opposition togolaise ont entraîné la mort d’au moins deux personnes ce samedi à Lomé, capitale du Togo. Les manifestants qui protestaient contre le coup d’Etat de Faure Gnassingbé, fils de feu le Président Gnassingbé Eyadema décédé le 5 février dernier, ont été dispersés par la police, soutenue par les parachutistes et les membres de la garde présidentielle.

Togo ou la loi du plus Faure. Ce samedi marquait la seconde journée consécutive de heurts violents entre les gendarmes et les manifestants, qui protestaient contre la prise de pouvoir de Faure Gnassingbé. Rassemblé dans le quartier de Bé pour une marche pacifique, environ 3 000 personnes avaient répondu à l’appel des partis de l’opposition togolaise. Mais la manifestation a rapidement dégénéré. Les forces de l’ordre ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser la marche, à la demande, semble-t-il, du ministère de l’Intérieur, toute manifestation étant interdite pendant deux mois, période de deuil de l’ancien Président. Des opposants ont alors dressé des barricades, et jeté des pierres sur les policiers qui ont répondu par des jets de gaz lacrymogène et de grenades paralysantes. De nombreuses arrestations musclées ont par ailleurs eu lieu alors qu’au moins deux manifestants sont morts dans ces affrontements.

Au moins deux morts

C’est François Akila, le ministre de l’Intérieur togolais, qui a le premier annoncé la mort de ces deux personnes, donnant sa version des faits. Des gendarmes encerclés par des opposants qui tentaient de les lyncher auraient fait feu pour se dégager, tuant deux personnes. Le gendarme coupable des coups de feu mortels aurait été arrêté. Les affrontements se sont ensuite calmés, la présence des redoutables bérets rouges, les parachutistes togolais, ayant ramené pour l’instant le calme dans la ville.

Dans le même temps, une délégation togolaise était au Niger, à Niamey, à l’appel de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui menace le pays de sanctions si l’ordre constitutionnel n’est pas rapidement rétabli. La ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aïchatou Mindaoudou, a déclaré à l’AFP que la délégation togolaise, « a compris le message ». Il semblerait qu’un retour à la légalité soit possible, avec le retour du président de l’Assemblée nationale, actuellement réfugié au Bénin « , afin qu’il assume l’intérim et que le jeu démocratique revienne sur les rails ». La délégation togolaise qui est retournée à Lomé doit revenir dans quelques jours au Niger avec les réponses de Faure Gnassingbé aux demandes de la Cedeao.

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