L’hépatite C est en voie de vivre une « révolution » thérapeutique avec l’émergence d’une nouvelle classe de médicaments à l’efficacité très supérieure. Sauf que le coût exorbitant.
L’hépatite C est une maladie du foie, causée par le virus VHC, qui peut entraîner cirrhose ou cancer du foie. La maladie est en voie de vivre une « révolution » thérapeutique avec l’émergence d’une nouvelle classe de médicaments à l’efficacité très supérieure. Sauf que le coût exorbitant.
Selon le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), « une vraie révolution est en train de se passer sous nos yeux qui va beaucoup plus vite en termes de réponse et d’éradication que ce qui a été observé sur le VIH ».
Le traitement de référence actuel repose sur un duo: le Peg-Interféron associé à la ribavirine. Le problème est que son efficacité n’est pas optimale (50 à 75%) et qu’il y a de nombreux effets secondaires: fatigue, troubles de l’appétit, du sommeil, anxiété, troubles psychologiques et dérèglement de la glande thyroïde.
Le prix de ces nouvelles molécules est faramineux. Il faut en effet 84 000 dollars (environ 60.000 euros) pour les 12 semaines de traitement préconisées. En France, le prix de trois mois de traitement est environ de 55 000 euros.
Gilead prévoit de pratiquer des stratégies commerciales différenciées selon les ressources des pays : prix fort pour les pays les plus riches, tarifs moindres pour ceux à revenus «intermédiaires» et autorisation des copies génériques à faible coût pour les plus pauvres.
Selon l’OMS, 185 millions de personnes sont infectées dans le monde et 350 000 meurent de ses complications hépatiques.