L’Université d’Harvard a lancé un site pour convaincre les dirigeants des pays en voie de développement, d’entrer de plein pied dans la Net-économie. Un lobbying discret, où la méthode est au coeur du contenu.
L’Université américaine d’Harvard vient de lancer un site Internet à l’intention des pays en voie de développement. Objectif annoncé du département » Développement international » de la prestigieuse école américaine : réduire le fossé technologique qui sépare les pays riches et les pays pauvres.
Pour ce faire les animateurs du site ne se départissent pas d’un certain élitisme, ciblant leur action sur les dirigeants des pays en voie de développement, via des listes personnalisées. Au menu, nombre de diagnostics, évaluant les besoins des nations du Sud, tant dans le domaine des infrastructures dans celui de la formation.
Non sans cette condescendance, inhérente aux cours magistraux, ils expliquent dans un style des plus didactiques ce que signifie » le monde de la » Net-économie « et les synergies concrètes qui peuvent apparaître entre les économies locales et la Toile. On y apprend que le » readiness » est le degré de préparation d’une communauté (nationale, régionale ou communale) pour intégrer le monde de la Net-economie. Un bouton spécial permet au public concerné de connaître le » readiness » d’une communauté en la soumettant à une batterie de 19 tests.
Boutique virtuelle et Netcabines
Du produit artisanal vendu via Internet aux échanges scientifiques entre experts, nombres d’exemples de synergies possibles sont fournis. L’Adesemi Communications international est un projet tanzanien d’accès au réseau mondial, via des cabines payantes. Très pratiques pour les chauffeurs de taxis qui utilisent le Net pour faire réserver les courses par une clientèle étrangère.
Autre exemple fourni : PEOPlink, lancé par une organisation à but non lucratif, est en fait une boutique virtuelle diffusant des produits issus de l’artisanat africains partout dans le monde. PEOPlink applique à l’Afrique cette nouvelle forme de business où producteurs et consommateurs sont en lien direct. Des femmes du monde rural auraient ainsi réalisé des gains inattendus, et en toute confiance, en maîtrisant chacune des étapes qui vont de la fabrication du produit à la vente.