Après avoir régné sur les diamants et les mines sud-africains pendant un quart de siècle, Harry Oppenheimer s’est éteint ce week-end à l’âge de 92 ans.
Hospitalisé vendredi dernier pour douleurs abdominales et maux de tête, le magnat sud-africain, Harry Frederick Oppenheimer, est décédé samedi dans des circonstances encore inconnues. Il avait 92 ans et avait partagé sa vie entre les affaires et la politique.
Harry Oppenheimer naît à Kimberley, la » ville du diamant » d’Afrique du Sud en 1905. Il passe dix ans en Angleterre pour ses études, et rentre à Johannesburg en 1931. Son père, Sir Ernest Oppenheimer, a créé l’Anglo American qui devient rapidement le groupe minier leader en Afrique du Sud, ainsi que la De Beers qui connaît le même sort dans le domaine du diamant. A la mort de son père en 1957, Harry se retrouve à la tête d’une immense fortune privée et va faire de l’Anglo American et de la De Beers une des plus importantes organisations minières au monde.
Businessman aguerri, Harry Oppenheimer restera toute sa vie attiré par la politique. En 1948, il remporte un siège d’opposition à Kimberley alors que son pays entre en Apartheid. Il n’a jamais été un réformateur radical, mais s’est souvent heurté aux autorités gouvernantes à propos des conditions de travail des mineurs noirs sud-africains.
On trouve à ce sujet une de ses allégations sur son site officiel : » Nous sommes un groupe sud-africain et nous ne nous en cachons pas. Nous n’aimons pas la politique du gouvernement, mais nous pensons que l’Afrique du Sud est encore un grand pays, nous nous sentons patriotes. Et nous espérons toujours pouvoir le rendre meilleur « .
Dynastie préservée
Attachement à un pays, qu’il n’a jamais voulu quitter malgré les troubles, mais surtout attachement à un pouvoir. Car s’il prend sa retraite en 1984, il reste au conseil d’administration de la De Beers jusqu’en 1994. Jusqu’à ses 86 ans. Et bien qu’il se soit retiré des affaires il y a quinze ans, son nom a été jusqu’à sa mort indissociable des diamants et de l’or, à travers le patronyme de son fils, Nick, actuel président de la De Beers et président délégué de l’Anglo American. Ainsi va la dynastie Oppenheimer.