Le Centre de développement des énergies renouvelables de Marrakech a mis au point un nouveau type de chaudière à haut rendement énergétique pour équiper les hammams marocains. Une bonne nouvelle écologique pour un secteur très gros consommateur de bois.
Des hammams plus économiques et moins polluants. Avec la mise au point d’un nouveau type de chaudière améliorant jusqu’à deux fois et demi les rendements énergétiques, le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) tient une solution à l’actuel crise du bois dans le pays.
Plus de 40% de la consommation urbaine de bois au Maroc est le seul fait des hammams. A raison de 800 kg de bois par jour, un établissement moyen consomme plus de 290 000 kg de bois à l’année. Multipliés par les quelques cinq mille hammams sur le territoire, la facture totale constitue un tribut conséquent au patrimoine forestier national.
Plus de chaleur, moins de bois
Si 11,3 millions de tonnes de bois sont consommées chaque année au Maroc – dont 88% en milieu rural – le secteur accuse toutefois une production déficitaire de 3 millions de tonnes, la forêt fournissant à elle seule 6,53 millions de tonnes de bois au pays. Les hammams, principalement situés en zone urbaine, participent à cette situation de crise structurelle. La chaudière nouvelle génération du CDER, grâce notamment à un meilleur système d’isolation, offre un rendement énergétique nettement supérieur aux installations classiques. Elle permet une économie moyenne de bois de chauffe de plus de 50%.
Les premiers tests ont été pratiqués dans la ville de Marrakech. Quarante hammams équipés ont mis les nouvelles avancées techniques au banc d’essai. Les résultats sont jugés concluants et le CDER entend bien diffuser sa chaudière à une échelle nationale. Une manière utile et efficace de contribuer à la préservation de l’environnement.