Hammamet, nouvel Hollywood ?


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Drapeau de la Tunisie
Drapeau de la Tunisie

C’est le premier projet du genre en Tunisie : 10 hectares consacrés au cinéma, en amont de la station balnéaire d’Hammamet. Des studios de cinéma de haut standing qui devraient drainer une activité intense, sortis de terre par la société du producteur tunisien Tarak Ben Ammar et du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

Une cité romaine du temps de l’Empire reconstituée maison par maison, brique par brique, pavé par pavé. Le Sénat romain plus vrai que nature… Voilà les premières réalisations des nouveaux studios de cinéma construits à Hammamet par le producteur tunisien Tarak Ben Ammar, en association avec le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. On y tourne en ce moment une série télévisée en douze épisodes sur les grands empereurs de Rome. Charlotte Rampling et Peter O’Toole font partie du casting des deux premiers films.

 » C’est un projet grandiose dont nous sommes fiers et que soutenons totalement « , assure-t-on au ministère de la Culture tunisien.  » Le ministre s’est rendu samedi dernier sur les lieux du tournage pour voir l’avancement des travaux. Il avait lui-même inauguré l’emplacement il y a un an.  » Les studios sont sortis de terre en 8 mois, un temps record dû à la présence d’équipes permanentes sur le site.  » Et ce n’est pas fini ! La dizaine d’hectares allouée aux studios n’est pas encore complètement occupée « , explique le ministère de la Culture.

Haut standing

Ce projet gigantesque est le premier du genre en Tunisie. Il se trouve en amont de la station balnéaire d’Hammamet (60 km de Tunis), une zone très touristique, et son coût est estimé à 12 millions de dollars. Quinta Communications (société de production et de distribution cinématographique créée en 1989 par Silvio Berlusconi et Tarak Ben Ammar) s’est associée à la société italienne Luxe Vide pour la construction et la gestion de six studios de tournage de haut standing. Malgré une région déjà prospère, les autorités tunisiennes espèrent des retombées économiques importantes, notamment en ce qui concerne les domaines de l’emploi et de l’entrée de devises.

Originaire de Tunis, Tarak Ben Ammar a 53 ans. Ami de Berlusconi, de Rupert Murdoch et du Prince saoudien Al Walid, il a produit une cinquantaire de films, travaillant avec des réalisateurs comme Roman Polanski, Robert Redford, Franco Zefirelli ou Brian De Palma (Femme fatale en 2002). Il a commencé sa carrière en offrant des services de production en Tunisie pour des films tels que La guerre des étoiles (en 1975). C’est à lui que la Tunisie doit l’ouverture des premiers studios cinématographiques du pays. Aujourd’hui, elle lui doit aussi l’ouverture des plus grands.

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