Fraîchement de retour d’exil, le jeudi 14 novembre, l’opposant nigérien Hama Amadou a été interpellé par les forces de l’ordre, ce lundi matin. Impliqué en 2016 dans une affaire de trafic de bébés, il devra purger une peine de prison de 8 mois après sa condamnation.
En effet, le condamné, Hama Amadou, purgeait déjà sa peine dans la prison de Filingué qui se situe au nord de Niamey, à environ 180 km de la ville. Cette peine a été interrompue lorsque ce dernier fit l’objet d’une évacuation sanitaire qui le conduisit dans les hôpitaux français, en 2016.
Il était convenu que le condamné se rende aux autorités dès son retour, et cette promesse a été tenue. En effet, de retour dans son pays depuis jeudi, ses lieutenants avaient prévu qu’il se rendrait dans les plus brefs délais. Dimanche, il a été convoqué pour se présenter devant la brigade en charge de la procédure. C’est ainsi qu’il s’est rendu très tôt, ce lundi 18 novembre 2019, pour faire face à la justice.
Toutefois, la grande interrogation de ses concitoyens porte sur la durée réelle de sa détention. En effet, selon certains de ses lieutenants et même certains hommes politiques appartenant à la mouvance, il est probable qu’il bénéficie d’une grâce présidentielle.
Dimanche, vers midi, le Président nigérien, Mahamadou Issoufou, et Hama Amadou se seraient entretenus au téléphone par l’intermédiaire de la Première dame, Malika Issoufou. De ce coup de fil, le Président aurait présenté ses condoléances au condamné. Cependant, rien n’indique que les deux hommes ont parlé d’une éventuelle grâce présidentielle.
L’autre grande interrogation qui agite les esprits concerne l’aptitude de Hama Amadou à se présenter à l’élection présidentielle prochaine au Niger, étant donné que pour y prendre part, il lui faudra un casier judiciaire vierge. Cela serait, en effet, possible s’il obtenait la grâce présidentielle. En attendant, il égrène ses jours derrière les barreaux.