Le 8e forum pharmaceutique international de Lomé, la capitale du Togo, s’est achevé samedi. Son thème était « le marché illicite du médicament en Afrique ». Organisé par l’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique (IOPA), ce forum a été, pendant trois jours, un espace d’échanges professionnels où les pharmaciens se sont réunis autour de questions relatives à leur exercice et leur rôle en Afrique en tant qu’acteurs de développement.
Notre correspondant à Lomé
Plusieurs sujets ont été abordés pendant les trois jours de travaux du 8e forum pharmaceutique international de Lomé : problématique du marché illicite du médicament, qualité du médicament du marché illicite, enjeux du marché illicite du médicament, lutte contre le marché illicite du médicament… ou comment garantir la qualité des médicaments ?
« Tout médicament qui est sorti du circuit normal est dangereux, donc illicite pour la simple raison qu’il a été manipulé par des gens qui n’ont pas la compétence et la connaissance pour gérer ce produit », selon le Dr. Sakariyaou Tidjani, Président du comité d’organisation du 8è forum pharmaceutique de Lomé.
Au Togo, comme dans plusieurs pays de la sous-région, les produits contrefaits sont légion, les produits pharmaceutiques surtout. A cause de leur prix parfois trop élevé, les médicaments de pharmacie sont de plus en plus délaissés au profit de ceux qui se vendent dans les rues. « Vous-mêmes vous savez qu’il n’y plus d’argent, et la seule façon d’économiser un peu de sous est d’acheter ce que nos moyens nous permettent ». C’est ainsi que, dans les rues de Lomé et dans les pays du sud l’on justifie l’achat de ces produits.
Les médicaments vendus dans la rue ne sont pas fiables. Une fois exposés à la chaleur, ils perdent de leur efficacité et ils ne sont pas conservés à la température idéale. De plus, ces médicaments sont souvent périmés. On ne vérifie pas toujours la date de péremption avant de les acheter. Quelque fois même, certains de ces produits sont dépossédés de leur emballage. Par conséquent, l’utilisateur dudit médicament ne peut ni vérifier la posologie, ni les contre-indications.
Ces simples faits permettent de comprendre la taille de l’enjeux du 8e forum pharmaceutique international de Lomé qui a réuni plus de sept cent pharmaciens venus de toute l’Afrique et d’Europe [[Afrique du Sud, Algérie, Angola, Belgique, Bénin, Burkina Faso, Congo, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Ghana, Guinée, Inde, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Niger, Pays Bas, RDC, Sénégal, Suisse, Tanzanie, Tchad,et bien sur du Togo.]]. Ils se sont engagés à oeuvrer ensemble, avec le soutien des pouvoirs publics, contre la diffusion des médiacaments illicites.
Rappelons que le premier forum pharmaceutique international s’est tenu en l’an 2000 à Cotonou.
Pour plus d’informations, voir le site du Le 8e forum pharmaceutique international de Lomé