Le monde entier a les yeux braqués sur Haïti où sept religieux catholiques, dont deux Français, ont été enlevés, dimanche. Les auteurs de cet enlèvement réclament une rançon conséquente et posent sur la table des conditions. Lesquelles ?
L’information a été confirmée à l’Agence France-Presse par le porte-parole de la Conférence des évêques d’Haïti, le père Loudger Mazile. Sept religieux catholiques, dont deux Français, ont été enlevés, dimanche, par des bandes armées. Parmi ces personnes enlevées, une religieuse et un prêtre français.
Ces religieux ont été kidnappés, dans la matinée de dimanche, à Croix-des-Bouquets, près de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, alors qu’ils « se rendaient à l’installation d’un nouveau curé », a expliqué le père Loudger Mazile. Selon l’AFP, les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon.
Le reste du groupe de religieux kidnappés comprend quatre prêtres et une religieuse, tous des Haïtiens. Dans un communiqué, la Conférence haïtienne des religieux (CHR) a dit son amertume. « La CHR exprime son profond chagrin, mais aussi sa colère face à la situation inhumaine que nous traversons depuis plus d’une décennie », indique-t-elle.
La police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo », d’être à l’origine de cet enlèvement. Les enlèvements contre rançon ont connu une recrudescence, ces derniers mois, à Port-au-Prince comme en province. « Il ne se passe pas un jour sans pleurs et grincements de dents et pourtant les soi-disant leaders de ce pays, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants », ajoute-t-elle.
Les auteurs de ce kidnapping, qui a fait le tour du monde, ont réclamé une rançon d’un million de dollars, au cas contraire, ils menacent de brûler vives les sept personnes enlevées. D’autant que le mot « barbecue » a été évoqué par les ravisseurs, pour clairement préciser leur décision en cas de non versement de la rançon réclamée.