L’un des plus importants chefs de gang d’Haïti a été extradé vers les Etats-Unis, mardi 3 mai. Germine Joly, chef du gang 400 Mawozo, a été conduit vers Washington par le FBI.
C’est en exécution du mandat d’arrêt international émis à son encontre par le FBI, en fin avril, que Germine Joly, le chef du gang 400 Mawozo, a été transporté vers les Etats-Unis. Un communiqué de la police haïtienne indique que l’homme est poursuivi par le FBI pour «importation d’armes de guerre» et «séquestration contre rançons de citoyens américains».
Malgré sa détention à la prison de Port-au-Prince, depuis 2015, Germine Joly continue de diriger, depuis sa cellule, le gang 400 Mawozo. La police fédérale américaine lui impute la responsabilité de l’enlèvement d’un groupe de dix-sept personnes, essentiellement des missionnaires nord-américains et leurs proches, parmi lesquels cinq enfants. Le rapt a eu lieu à l’automne dernier.
Cette extradition intervient alors que Haïti est miné par des affrontements entre la bande de Joly et un autre gang. Des heurts qui ont fini de paralyser le Nord de Port-au-Prince. Plusieurs centaines de familles ont été contraintes de fuir leur domicile, de peur de constituer une cible des gangs qui dictent leur loi. Le bilan des violences établi par les services de la protection civile haïtienne est lourd.
Si au moins vingt civils ont été tués dans une série de batailles rangées, à coups d’armes de toutes sortes, des maisons ont été saccagées si elles ne sont pas incendiées. Un diplomate dominicain serait même séquestré par des hommes supposés de Germine Joly, qui réclameraient le versement d’une rançon de 500 000 dollars pour sa libération.
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