En pleine lutte pour le maintien, le Stade Rennais a frappé un grand coup ce dimanche 2 février en s’imposant face à Strasbourg (1-0). Pour sa première sur le banc breton, Habib Beye a insufflé un état d’esprit conquérant qui a permis aux Rouge et Noir de quitter la zone rouge.
Au terme d’une première partie de saison alarmante qui a vu le club breton s’enliser à la 16e place, la direction rennaise a tranché dans le vif en remerciant Jorge Sampaoli. Pour le remplacer, les dirigeants ont fait le choix audacieux d’Habib Beye, dont l’expérience probante au Red Star en National a séduit, malgré son absence d’expérience en Ligue 1.
Dès son intronisation en milieu de semaine, le technicien sénégalais a posé les bases de son projet : discipline, engagement et responsabilisation collective. Chaque match sera une finale semble être son dicton. Une philosophie qui n’a pas tardé à porter ses fruits.
Une révolution tactique en 48 heures
Pour ce baptême du feu au Roazhon Park, l’ancien défenseur du Sénégal a immédiatement imposé sa patte. Ses choix forts ont marqué les esprits : l’intégration de Kyogo Furuhashi en pointe, le repositionnement de Lilian Brassier en défense centrale et la titularisation surprise du jeune Djaoui Cissé au milieu de terrain ont démontré sa volonté de redistribuer les cartes.
Face à un Strasbourg dominateur en première période (60% de possession), les Rennais ont fait preuve d’une solidité défensive retrouvée. Le plan de jeu s’est progressivement mis en place, avec un bloc équipe plus compact et des transitions rapides vers l’avant.
Un coaching décisif
L’entrée en jeu du franco-comorien Naouirou Ahamada et la confiance accordée au jeune Mohamed Meité (17 ans) originaire de Côte d’Ivoire, en fin de rencontre ont insufflé un second souffle à l’équipe. Cette fraîcheur a été récompensée à la 90e minute par une réalisation de Ludovic Blas, symbole d’une équipe en quête de rédemption.
Cette victoire appartient aux joueurs, a sobrement déclaré Beye après le match. « Ils ont montré un état d’esprit irréprochable, mais ce n’est que la première étape. Il nous reste quatorze batailles à livrer. »
Un calendrier chargé pour confirmer
Cette précieuse victoire permet au Stade Rennais de grimper à la 15e place, devant Saint-Étienne. Un bol d’air bienvenu avant un déplacement périlleux à Lille le week-end prochain, qui constituera un véritable test pour mesurer les progrès de cette équipe en reconstruction.
L’arrivée d’Habib Beye semble avoir électrisé un groupe en manque de repères. Au-delà du résultat, c’est surtout l’état d’esprit affiché qui laisse entrevoir des jours meilleurs. Le Stade Rennais a peut-être trouvé l’homme capable de le maintenir dans l’élite du football français.
