Guy-Patrice Lumumba, un des candidats à l’élection présidentielle de juillet prochain en RD Congo, a
estimé lundi à Paris que le scrutin doit permettre à son pays de « redevenir maître de ses richesses nationales ».
S’exprimant lors d’un entretien accordé à la PANA, M. Lumumba, un des cinq fils de l’ancien Premier ministre congolais Patrice Eméry Lumumba, a jugé « inacceptable le contrôle de toutes les richesses du Congo par les étrangers ».
« Le scrutin présidentiel doit permettre aux Congolais de
s’approprier des richesses nationales. Il doit être l’occasion pour eux de s’approprier leur sous-sol passé aux mains de l’étranger », a-t-il estimé.
M. Lumumba a affirmé vouloir rassembler derrière sa candidature tous ceux qui se réclament de la pensée politique de son père afin de proposer un projet de société alternatif.
« Même Mobutu n’a pas cédé autant de richesses du Congo aux
étrangers. Je veux rassembler les lumumbistes éparpillés dans toutes les régions et dans tous les partis pour mettre un terme à cette dérive économique », s’est engagé le candidat à l’élection présidentiel.
L’apport de la diaspora congolaise
Il a, en outre, promis de financer sa campagne électorale
principalement sur les dons des Congolais, espérant des
contributions importantes de son pays dans le monde.
« Ma caution de 50.000 dollars a été entièrement payée par les Congolais de la diaspora. C’est sur eux que je compte pour financer ma campagne. Je n’envisage pas de solliciter les intérêts étrangers », a assuré le fils de Patrice Lumumba.
Soulignant l’insécurité qui prévaut actuellement en RD Congo, M.Lumumba s’est engagé à regagner début juin son pays où il ira aussitôt au contact des populations pour les convaincre de voter pour lui.
« Je prends toujours des précautions pour ma sécurité. Car
l’insécurité prévaut encore au Congo. Je compte renter à Kinshasa début juin afin de reprendre contact avec mes compatriotes. Je crois en ma candidature. Car, à la différence d’autres candidats, je n’ai jamais été mêlé à des crimes de sang ou à des crimes économiques », a insisté Guy-Patrice Lumumba.
Trente trois candidats parmi lesquels le président sortant Joseph Kabila briguent le 30 juillet prochain le suffrage des Congolais, lors d’un scrutin censé mettre fin à une transition politique de près de deux ans.
Quelque 1.500 soldats européens viendront appuyer la mission de sécurisation des élections confiées aux casques bleus de la Mission des Nations unies pour le Congo (MONUC).