24 heures après la publication des résultats définitifs des Législatives du 28 septembre dernier par la Cour Suprême qui entérine les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la tension était perceptible dans la haute banlieue de la capitale.
(De notre correspondant à Conakry)
La tension est vive en Guinée, 24 heures après la publication des résultats définitifs des Législatives du 28 septembre dernier par la Cour Suprême et qui entérine les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
En effet, le constat est là : sur l’axe Hamdallaye, Bambéto, Cosa, la circulation avait cessé. Ceci du fait des jeunes qui ont érigé des barricades sur cet axe, empêchant toute circulation d’engins roulant. C’est dans cette ambiance que l’opposition républicaine s’est réunie au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) sis à Hamdallaye, dans la Commune de Ratoma. Au sortir de cette rencontre, le porte-parole, Aboubacar Sylla a déclaré : « Les partis déplorent que la Cour Suprême se soit déclarée incompétente pour traiter des recours introduits dans le cadre des règlements du contentieux électoral. Cette attitude est d’autant plus surprenante que la même Cour statuant dans la même composition a procédé à l’annulation du vote dans plusieurs circonscriptions électorales, lors de l’élection Présidentielle de 2010. L’opposition républicaine dénonce ce déni de justice et se réserve le droit d’introduire des recours auprès des juridictions internationales pour être établi dans ses droits ». Et il a conclu en ces termes : « L’opposition républicaine se propose de se retrouver dans les prochains jours, après que les partis politiques qui la composent puissent procéder à des consultations auprès de leurs bases respectives pour définir une décision commune par rapport à la suite qu’elle entend donner à cet arrêt de la Cour Suprême. L’opposition républicaine demande à ses militants et à ses sympathisants et à tous les citoyens guinéens épris de justice, de solidarité et de démocratie à rester à leur écoute et à demeurer mobilisés pour le combat d’une Guinée plus démocratique, plus prospère et plus respectueuses des droits de l’Homme ».
Quant au porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, il a déclaré : « Nous prenons acte de la décision de la Cour Suprême. Il est vrai qu’on aurait souhaité que nos revendications soient acceptées et qu’elles aboutissent. Mais nous partons du principe que nous avons toujours dit que nous sommes républicains et donc que nous respecterons la décision de la Cour Suprême ». Et a lancé un appel en ces termes : « Ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est que la Guinée ait rejoint le concert des nations démocratiques puisque nous avons une Assemblée légitime et représentative du peuple. Le plus important c’est que chaque Guinéen prennent conscience qu’aujourd’hui nous avons une Assemblée et que nous avons franchi une étape importante de notre histoire. Que chacun garde sa sérénité dans ce genre de situation et que chacun comprenne qu’aucune démocratie n’est parfaite ».
A noter qu’un dispositif important de sécurité à été déployé dans la plupart des carrefours de la capitale.