Le gouvernement guinéen a invité, mercredi, les trois principaux partis de l’opposition au dialogue alors que cette dernière conteste le calendrier électoral et appelle à manifester contre le pouvoir du Président Alpha Condé.
L’opposition en Guinée monte au créneau en contestant le calendrier électoral. Elle appelle par ailleurs ses partisans à manifester contre Alpha Condé. Afin d’apaiser la tension, le gouvernement a invité les trois principaux partis d’opposition à un dialogue et tenter de rétablir la confiance de tout un chacun au processus électoral.
Préserver la paix
L’appel de l’opposition à manifester a été jugé excessif par le gouvernement. Ce dernier, par la voix de son porte-parole Albert Damantang Camara, « souhaite renouveler la volonté du gouvernement de trouver des voies et moyens de rétablir la confiance nécessaire au processus électoral et de respecter la Constitution ». Le gouvernement souhaite avant toute chose préserver le paix sociale.
L’opposition, déterminée à faire entendre ses revendications, appelle à « la reprise des manifestations citoyennes pour exiger la satisfaction des revendications ». L’opposition dénonce la tenue de l’élection présidentielle fixée en octobre 2015 avant les Locales de fin mars 2016. Le calendrier électoral inverse l’ordre prévu pour les deux scrutins, ce qui, pour l’opposition, fait perdre toute légitimité au Président Alpha Condé.
A Paris, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a jugé inefficace le dialogue avec le pouvoir et appelle l’opposition à exercer des pressions internationales. De son côté, Sidya Touré, chef de l’Union des forces républicaines (UFR), a promis le lancement de manifestations dès son retour à Conakry, à partir de jeudi.
L’opposition souhaite l’organisation préalable d’un scrutin local, estimant que cela conditionnait la fiabilité de la Présidentielle.