La radio nationale guinéenne a annoncé, ce jeudi, dans son édition de 16 heures 15, une fausse alerte d’attaque rebelle dans une préfecture de la Basse Guinée, Forécariah. Cette ville située à la frontière avec la Sierra Leone est distante de la capitale Conakry d’environs 100 km.
Notre correspondant en Guinée
Selon la radio nationale guinéenne, c’est une vieille femme qui a fait la fausse alerte d’attaque rebelle. Cette femme venait d’une sous-préfecture appelée Maferinyah. Et les secondes qui ont suivi, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans cette ville avec son cortège de panique au sein de la population.
Alertées, les forces armées et de défense se sont aussitôt mises en branle. Et dans la foulée, à Forécariah, un homme coiffé d’un béret rouge aurait procédé à des tirs de sommation, selon toujours la même source, qui précise que l’homme en tenue militaire était en état d’ébriété. La radio nationale indique, aux dernières nouvelles, que le calme est revenu dans la cité de Forécariah. Mais le prétendu béret rouge est toujours recherché. Quant à la vieille femme, auteur de la fausse alerte, elle aurait mystérieusement disparu. Il y a eu donc plus de peur que de mal, la radio nationale n’ayant signalé aucun mort ni blessé.
Pour rappel, il y a quelques semaines, le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara avait fait publier un communiqué dans lequel il informait le peuple des menaces rebelles à partir de la Guinée Bissau, du Liberia et dans la région de la Casamance. Le capitaine était alors allé jusqu’à menacer la presse de poursuite si jamais elle tentait de démentir la menace aux frontières. Il avait aussi élevé le ton contre tout leader politique ou syndical qui tenterait de se servir de ces menaces pour dire que les élections devaient être reportées…