Guinée : un second tour ajourné


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Enième report du second tour de la présidentielle en Guinée. La décision, attendue, a été confirmée ce vendredi par le général Siaka Toumany Sangaré, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Les Guinéens n’iront pas voté ce dimanche pour élire leur nouveau Président. Le général malien Siaka Toumany Sangaré, l’expert électoral de la Francophonie nommé à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’a annoncé ce vendredi à la presse, rapporte le site d’information Guinéenews. Le scrutin serait reporté « sine die ». Une décision prévisible. Le comité de suivi et d’évaluation des actes préparatoires du second tour de l’élection présidentielle avait remis ce mardi au général Sékouba Konaté, le président par intérim de la junte guinéenne, un rapport où il préconisait le report du scrutin pour des raisons techniques et financières. Les Guinéens de l’étranger n’auraient ainsi pas pu y prendre part si la date du 24 octobre prochain avait été maintenue. Leurs cartes d’électeurs n’ayant pas été acheminées. De même, le budget du second tour ne serait pas bouclé. Une réunion des bailleurs de fond s’est tenue ce mercredi.

Alors que le président de la Ceni poursuivait ce jeudi ses consultations, la France suggérait déjà une nouvelle date pour le second tour de la présidentielle. « Les protagonistes, le président de l’Organisation internationale de la Francophonie Abdou Diouf, et moi-même, nous pensons que non plus le 24 mais le 31, il doit y avoir des élections en Guinée suffisamment calmes et transparentes », déclarait Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères.

Ceni : un vice-président condamné par la justice

Résultat de multiples rencontres avec les acteurs socio-politiques, la décision de Siaka Toumany Sangaré fait consensus. Tout comme l’a été sa nomination à la tête de la Ceni ce mardi. D’autant que son vice-président et prédécesseur à la tête de la Ceni, Louncény Camara a été condamné ce vendredi à « un an de prison ferme et à deux millions de francs guinéens d’amende (250 euros) », rapporte l’AFP. La justice a estimé qu’il était « coupable des faits qui lui sont reprochés ». Louncény Camara avait été accusé du vol de 109 procès verbaux lors du premier tour de la présidentielle dans la circonscription de Ratoma, une commune de la capitale Conakry, par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo. Le vote avait été annulé par la Cour constitutionnelle dans une circonscription considérée comme un bastion du candidat UFDG qui est face à Alpha Condé au second tour de la présidentielle.

La communauté internationale n’a pas cessé ces dernières heures de rappeler aux autorités guinéennes qu’il était impératif que le processus électoral en cours arrive à son terme. L’Union européenne a décidé ce jeudi de reconduire ses sanctions contre la Guinée.

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