Plusieurs centaines de jeunes regroupés au sein de l’association, Union des jeunes de Guinée pour le changement (UJGC), ont organisé dimanche, à Conakry, une marche pacifique de soutien au président de la transition, le général Sékouba Konaté. Cette manifestation intervient alors que des soupçons de mutinerie pèsent sur l’armée. Une nouvelle marche devrait avoir lieu mercredi, au retour de France du président de transition.
Notre correspondant en Guinée
Soutenir et encourager le général Sékouba Konaté, le président de la transition, à continuer d’œuvrer pour le changement. Tel était l’objectif de la marche organisée dimanche à Conakry l’association, Union des jeunes de Guinée pour le changement (UJGC).
C’est aux environs de 10 heures 30 que tout a commencé. Des jeunes venant des cinq communes de Conakry se sont donnés rendez-vous au carrefour du quartier Matoto, dans la commune de Matoto. C’est de là que la marche est partie, longeant l’autoroute Fidel Castro jusqu’au centre-ville, à Kaloum. Au Port autonome, précisément.
Sur les pancartes des marcheurs était inscrit, entre autres : « Vive la démocratie », « Tous unis pour le changement », « Le 27 juin, l’élection présidentielle », « A bas l’ethnocentrisme, le régionalisme »…
Selon Sékou Rasco Camara, le président de l’UJGC, cette marche vise à montrer à l’opinion publique que les jeunes Guinéens sont déterminés à se battre pour la paix, la démocratie mais aussi et surtout pour le respect du 27 juin, date prévue pour l’élection présidentielle. « Nous sommes prêts à combattre par la dernière énergie tous ceux qui saboteront la tenue de ces élections », a affirmé Sékou Rasco Camara.
Crainte de mutineries
Ces jeunes comptent se mobiliser à nouveau ce mercredi afin de réserver un accueil chaleureux à Sékouba Konaté, de retour de la France, où il a réitéré samedi sa volonté de « ne pas faire acte de candidature aux élections ».
L’Union des jeunes de Guinée pour le changement est née juste après le départ du président intérimaire Sékouba Konaté pour la France, la semaine dernière. Leur marche intervient au lendemain de l’arrestation de plusieurs officiers et sous-officiers soupçonnés de tentative de mutinerie au camp Kaléya, situé à une centaine de km de Conakry, dans la préfecture de Forécariah. Il s’agit du camp où Dadis Camara était accusé de former une milice composée essentiellement d’éléments de sa région et de son ethnie (Forestiers).
Cette marche sonne donc comme une réplique contre ceux des militaires qui tenteraient de déclencher des actions subversives.